mercredi 4 février 2009

Quentalk Talkantino


Il y a des lunes, je découvrais par pur hasard Reservoir Dogs au cinéma.

Je découvrais non seulement toute une pléiade d'excellents comédiens (Tim Roth, Steve Buscemi)mais ce film marquait aussi le retour d'un acteur dont j'avais beaucoup apprécié le talent (chez Scorsese entre autres), Harvey Keitel. Ce qui avait surtout frappé l'imaginaire commun c'était l'extrême violence du film et la trame narrative fort originale.

Quentin Tarantino arrivait sur la planète Hollywood.

Deux ans plus tard, l'ancien commis de club vidéo se commettait avec son ami Roger Avary sur Pulp Fiction , primé de la Palme d'Or à Cannes, nommé de multiples fois aux oscars et salué partout à travers le monde de par son originalité.

Depuis, un genre "Tarantino" est né. Guy Ritchie s'en est largement inspiré pour tourner Lock, Stock & Two Smoking Barrels et Snatch entre autre.

Quentin est toutefois un peu hyperactif. Comme un ti-cul de 9 ans qui ne cesserait de parler. En plus d'écrire et de réaliser ses films il n'a pas su résister à l'envie de faire l'acteur lui-même dans ses propres films. Il s'est donné un rôle tout à fait à la hauteur de son talent dans Reservoir Dogs et un moins bien ramassé dans Pulp Fiction. Il a même fait l'acteur tout seul dans le film des autres. Il était Johnny Destiny dans Destiny Turns on the Radio où il avait le talent d'un élève de quatrième année se regardant jouer. Il a aussi joué une scène dans le très bien Sleep With Me. Une scène où il exposait la délirante théorie de l'homosexualité du film Top Gun.

Une scène bavarde moins jouée que livrée avec la fierté d'un ado en pause cigarette. Cette scène d'ailleurs pourrait facilement être un courriel sur le net avec le même intérêt. Zéro visuel. Si Tarantino a du talent derrière la caméra, devant, il dégage très peu. Ce qui ne l'a pas empêché de se commettre encore en tant qu'acteur dans From Dusk 'Til Dawn de Roberto Rodriguez qui sera une rencontre déterminante dans sa vie. Moins pire cette fois comme comédien car jouant le frère idiot dans l'ombre de l'excellent George Clooney, Tarantino allait tirer de cette expérience une amitié durable avec Rodriguez.

Une amitié qui se prolongera au travers du film à sketchs Four Rooms où le segment Tarantinesque fût excessivement raté car trop bavard à mon avis. Et à nouveau gâché par un Tarantino-acteur qui ne dégage absolument rien.

En 1997 Quentin s'est commis en réalisant Jackie Brown inspiré d'un livre d'Elmore Leonard. Film décevant encore où on a jasé ça sur presque trois heures (154 minutes!) avec relativement peu de résultat ni même de satisfaction. Bridget Fonda adorable dans un un rôle à contre-emploi, Samuel Jackson qui en faisait trop, Pam Grier pas assez et DeNiro qui se demandait ce qu'il faisait là.

Je suis trop vieux pour les cabrioles de Kill Bill, j'ai traversé le premier dans un ennui considérable et terminé de peine et de misère le second volume. Je garde un souvenir de jolie neige,

Puis l'an dernier Tarantino s'investissait dans un programme double avec son ami Rodriguez, un programme de deux films appelé Grindhouse qui combinerait deux films (un de lui et l'autre de Rodriguez): Death Proof & Planet Terror. Deux films destinés à honorer les vertus des films de ciné-parc des années 70. Un film de zombie (celui de Rodriguez) et un autre de poursuite automobile (celui de Tarantino).

Comme la semaine dernière j'étais dans un état de total zombie je me suis tapé les deux. Commençant heureusement par Planet Terror que j'ai beaucoup aimé pour ce que c'était. Un trip de zombie ultra gore qui n'avait rien à envier à George A. Romero. Avec une scène grotesque qui vient presque tout gâcher mettant en vedette Tarantino mais bon. Un trip comique pareil.


Hier je me tapais Death Proof de Tarantino.
Wach!
Si la facture, les effets spéciaux lors des accidents et l'emballage est tout simplement parfait, la mise en place est interminable (un peu comme ce post d'ailleurs...). ce film est d'un bavard...les filles qui se jasent 15 minutes dans la voiture, les filles qui se jasent 15 minutes au resto, les filles qui se jasent 15 minutes dans le bar, les chars qui se poursuivent côtes-à-côtes pendant 15 minutes...blablablablaaaaaaaaaargh....

Je me suis cru dans les cuisines d'un McDonald's pendant un bout de temps. Ben de l'attitude et bien peu d'intérêt dans les dialogues.

Ou avec un ti-cul de 9 ans qui ne cesserait pas de parler.

Shut up and shoot, Quentin.
C'est un zombie qui te le dis.

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