jeudi 22 avril 2010

Le Jour de la Terre


Puisque c'était le jour de la terre aujourd'hui j'ai choisi de faire des choix favorisant la terre.

Je n'ai pas pris ma voiture.

Je suis allé chez Tribelli, mon quatrième voisin, et lui ai emprunté son Hummer. Cette marque se meurt aussi bien l'essayer au moins une fois dans sa vie. J'ai fait un tour de la rive-nord à la rive-sud puis suis revenu sur la rive-nord. C'était pas cool. C'était juste un char. Plus gros et plus large que les autres. J'étais gêné de le conduire.

Anyway j'ai continué ma trotte à pied après lui avoir remis ses clés et suis allé à l'épicerie. Je suis arrêté chez Antonia qui réside sur le chemin de l'épicerie. Elle et moi c'est comme Leonardo DiCaprio et Kate Winslet dans Titanic. Sauf qu'elle est italienne et toute nue elle ne garde pas de collier. Tandis que moi, je suis un brin plus beau que Léo. Un brin qu'elle aime bien déculotter de temps à autre.

C'était un temps "à autre". Toujours afin d'honorer le jour de la terre je lui ai fait l'amour sans condom. Le caoutchouc c'est toxique. J'ai bien pris soin de mettre à not..à son fils (pas sur si c'est le mien on travaille sur le DNA, peut-être à Ricardo ou à Dean) une couche recyclable. Il a aussitôt fait dedans comme pour lui souhaiter bienvenue. Nous avons baisé dans un parfum de fumier. Et ce, même si le bébé était dans le salon et nous dans la chambre au deuxième. En voulant mettre la couche à la machine à laver j'ai pas remarqué qu'il yavit déjà une brassée et j'ai répandu la merde un peu partout. L'eau était brune mais je pense que ça a lavé un peu pareil.

J'ai pas attendu je suis parti. J'avais une épicerie à honorer. Et la terre!
J'écoutais du vieux Ronnie Milsap dans l'allée des Scott Towels en faisant du deux roues occasionnel avec mon panier quand je réalisai qu'il était pas mal plein. Comment ferais-je pour ramener tout ça à pied? 198$ d'épicerie à trainer à pied...

"Zavez pas de sac" m'a demandé les barniques au bout de la caisse.

Oups!

J'ai pris des sacs de plastique. Ça fait des bons sacs de poubelles. J'ai quitté les lieux en volant le panier. Bien vite un policier m'a arrêter sur le bord de la rue.
Il a amené sa voiture vis-à-vis de moi.

"Je peux savoir où vous avez pris...JONES?"

C'était Hugo Noré, un ami de la petite école dans ma bourgade de jeunesse. On s'est sauté dessus comme deux ivrognes un soir de brosse et on s'est raconté nos vies. Lui était devenu policer et se faisait maintenant appeller Richer puisqu'il avait marié une Richère et que... bon sang ça avait l'air compliqué son affaire.., les mots "pas pyramidale là..." ont été dit trois fois. Moi je lui ai raconté que j'étais devenu avocat criminel pour faire cool. Mais je n'avais pas pensé à on affaire il est policier, il m'a demandé si je travaillais avec chose et si je connaissais trucmachin. J'avais l'air malin à pateauger dans le marais du mensonge. Ça a duré un bon deux heures de discussion avec moi qui suait dans mes mensonges et lui, accoté sur sa voiture en marche.

J'ai finalement continué mon chemin. Semblerait que j'ai pas pris le bon chariot. Celui que j'avais se trouvait sous la pancarte "laissé dans des eaux infestées de moules zébrées pendant quelques mois. Les moules ont colonisé le chariot tout entier." Je crois qu'il avait été mis là pour le jour de la terre justement. Anyway ça sentait drôle. Je commençai à me hâter. Mon Ipod me lâchait. Amazing Grace ne sortais plus très bien. J'ai jeté les piles alcalines sur le bord du chemin et j'ai continué de pousser mon charriot en chantant une vieille chanson de diahrée. J'ai dû courir un peu car un homme me pourchassait pour me frapper avec une mailloche et un autre souhaitait me faire taire avec son aspirateur à feuille.

Je leur criais en vain "C'est le jour de la TERRE pas celui pour se TAIRE!" entre deux couplets de cette délicieuse chanson de baryton.

J'ai réussi à me rendre chez moi et une fois l'épicerie vidée là où elle devait l'être je me suis fait une petite tonsure rapide pour honorer mon gazon avec ma tondeuse à essence.

J'ai voulu mettre une couche recyclable à mon fils quand il est revenu de l'école mais il s'est débattu comme un diable et j'ai pas réussi. Ça a été difficile avec ma fille aussi, aucun succès là non plus. C'est rough des enfants de 10 et 6 ans.

J'ai pris un verre pour la terre, puis une bouteille pour les groseilles et enfin me suis mis ben chaud pour la couche de la zone.

Je me suis fait un petit feu dans le foyer extérieur en l'allumant avec du gaz. Le bois était humide.

Je me sentais amoureux de la terre.
Surtout quand je me suis réveillé la face planté dans le sol devant le feu.
J'avais les trous de nez et les yeux plein de terre.

Je voulais peut-être embrasser la terre et je me suis endormi.
Je me souviens plus.

Bonne fête grosse pomme bleue et varte.

Aucun commentaire: