dimanche 26 septembre 2010

L'injustice du Magazine MacLean's

Dans cette petite tempête initiée par le magazine étranger Maclean's, l'équivalent du TIME canadien, qui prétend que le Québec est la capitale de la corruption, il y a eu injustice.

Pas là où vous pensez toutefois.

Que le Québec soit pourri par la racine, ça j'ai pas de misère à y croire. Depuis que les Rouges sont au pouvoir je n'ai AUCUNE difficulté à imaginer de la corruption dans les plus hautes sphères. Même que nous en avons eu de nombreuses preuves. Au Fédéral, dans le scandale des commandites, les principaux complices dans la magouille étaient tous Québécois. Sous les ordres du Premier Ministre en Chef du pays qui était lui aussi, Québécois. Ce qui se passe avec la commission Bastarache, cette chicane de ruelle entre petits besogneux, n'est pas plus édifiant aux yeux du Canada Anglais. Et vous croyez que nous sommes les seuls à savoir que c'est la mafia qui contrôle notre ministère des transports, une large partie de nos garderies et un peu de nos finances? Et les cinq amis ou anciens conseillers de Charest qui se sont joint à des entreprises ayant des intérêts dans le gaz de schiste? Et les garderies aux amis du parti?

C'est un dur constat à lire mais l'article n' a pas complètement tort.

On aura beau ruer dans les brancards et jouer les vierges offensées, essayez de prouver que ce n'est pas vrai.

Je ne doute pas une seule seconde que les autres provinces soient aussi plutôt corrompues. Je ne doute pas non plus que le parti Québécois soit aussi très croche, je n'attendrais toutefois pas que le Rest Of Canada pour me l'annoncer car à leur yeux les indépendantistes sont aussi des nazis. Que le Québec soit PARTICULIÈREMENT plus croche que la moyenne, c'est possible. Que l'on aime ou non, on a tout à fait le profil d'une république de banane. On peut aussi en avoir quelques tics malheureux.

C'est bien? Pas du tout. C'est hyper moche même.

Au lieu de nous faire crier, ça devrait plutôt nous faire pencher sur la question.  Dans ce que l'on traite comme une insulte, pourrait-il y avoir un brin de vérité? On connait les racisme primaire de nos voisins. Nous sommes coupables de la même xénophobie quand quelqu'un de chez nous s'exprime dans la langue de Shakespeare. Mais si ils avaient raison sur la corruption?

Là où il y a réèlle injustice, là où il y a lieu d'émettre des excuses publiques, là où on devrait mettre tous les Maclean's en pile et faire un grand feu, là où Régis, ce macaque boosté au Red Bull, devrait bouffer du canadien sur toutes les tribunes c'est sur l'inexplicable présence de Bonhomme à la une du magazine.

En fait elle n'est pas tout à fait inexplicable. Cette mascotte qui parle (la seule au monde si je ne me trompe pas...de là cette facilité à s'en moquer) est une référence pour ses gens qui ne connaissent du Québec que leur envie de quitter le pays, "Alouette gentille-alouette" et le Carnaval. Comme nous on ferait facilement l'association Saskatchewan-fermier. Toutefois le Bohnomme Carnaval est une icône dans un très petit rayon de la province. Dans une ville qui a bien peu à voir avec la corruption évoquée dans les pages du torchon. C'est un peu comme si on accusait les Canadiens de Montréal de manquer d'offensive et de mettre en une le troisième trio.

Si il y en un qui ne triche pas c'est bien Bonhomme.
Il a même résisté à un jour se laisser pousser la barbe pour être plus raccord avec sa ceinture fléchée de Bûcheron. Il a même ramené les jeunes femmes qui veulent jouer à la princesse pendant deux semaines.

Il est blanc comme neige.

Un Stade Olympique aurait donné une crédibilité totale à l'article de Martin Patriquin et Andrew Coyne.  

Mais puisqu'ils ont mis bonhomme, permettons nous de juger le livre par sa couverture.

Et si ça peut nous donner le goût de jouer selon les règles et bien ce sera toujours ça de gagné.  

Soyons honnêtes le reste du Canada nous est étranger, normal qu'ils ne comprennent pas toujours comment on fonctionne. 

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