vendredi 7 janvier 2011

Nora

Elle n'a pas 30 ans.

J'ai loué un film au club vidéo simplement parce que ce visage était l'un de plus beaux et radieux que j'avais eu la chance de voir dans ma courte vie.

Est-ce les premiers pas vers la location de films de fesses?
Je ne crois pas.
Pas plus que ce l'est pour ses filles qui vont voir des films pour les yeux de Brad Pitt, les fesses de Johnny Depp, les pectoraux de Matt Damon ou le charisme de George Clooney.

C'était moi aussi pour me trouver dans un état de grâce quand elle apparaissait à l'image. Cette ancienne animatrice de l'équivalent de Musique Plus en Allemagne devenue actrice vole chaque plan du (très négligeable) film Germano-Turc de 2005 Kebab Connection.

Le film ne dure qu'une heure trente mais j'aurais pris 200 heures du visage de Nora Tschirner en train de me lire le bottin téléphonique. Comment expliquer que certaines gens nous fassent tant d'effet? En ce qui me concerne, les yeux sont toujours catégoriques dans l'effet produit. Si j'y lis une certaine intelligence je me sens déjà attiré. Dans mon couple c'est ce qui a fait flancher l'un et l'autre. Nos regards respectifs, figurés et physique. Je remarque qu'une large quantité de cils, qui renforce davantage la féminité à mon humble avis, fait aussi la différence entre de beaux yeux et d'ordinaires paupières.

Tout ce qui se dégage de la personne marque généralement sa cible aussi, en bien ou en son contraire. "L'aura" ou le "karma" comme disent les mystiques. Hélène Bourgeois-Leclerc en photo ne me commande même pas un second regard. En personne toutefois, elle rayonne et m'impressionne beaucoup. Bob Hartley fait le contraire. Je n'aurais pas vraiment de difficulté à entrer en conflit avec une tête comme celle de Bob Hartley.

Tout chez Nora Tschirner me bouleverse.
Comme on dirait chez les spécialistes(les femmes): c'est tout à fait mon genre.

Sa manière de bouger, de s'exprimer, de se vêtir, d'exister dans un espace donné me plait à tous les niveaux.

C'est pas drôle pour l'amoureuse qui me voyait planer comme si j'avais fumé un joint. C'était pas entièrement partageable non plus.

"La trouve tu belle?" me demanda-t-elle soudainement à la fin du film.

"Elle est très agréable à l'oeil" la pudeur et la raison m'ont commandé de répondre.
Dans les faits j'ai plutôt échappé un son informe qui trahissait toute l'émotion que Nora Tschirner imposait à ma personne.

"Franchement" m'a répondu la belle.

"Quoi?"
"T'as  bavé partout sur le divan"

 "C'est pas de la bave c'est mon gin qui s'est renversé sans que je m'en rende compte"

"Franchement pareil, t'es tellement gaga depuis tantôt que quand elle apparaît à l'écran, tu perds toute attention ailleurs, tu me parlais, tu as arrêté en plein milieu de ta phrase, je te parlais tu as cessé de m'écouter et tu es devenu rose et attendri par sa présence..."

"Tu fais pareil avec Johnny Depp ou Jude Law, tu les regardes par en dessous"

"Par en dessous?"

"Tu deviens le dos rond, tu t'enfonces dans le divan, tu baisses la tête comme soumise au charme du Johnny, manque juste le ronronnement"

"Toi aussi avec elle anyway, tu la regardes avec un regard tellement séducteur... comme si elle était là, comme si tu pouvais la séduire"

On a écouté notre deuxième (et excellent) film, The Imaginarium of Doctor Parnassus.

Magie, magie.
Après, on a ronronné ensemble.

On s'en va ronronner pendant 9 jours en bateau.
Ce blogue sera peuplé chaque jour ne vous inquiétez pas.
J'ai une vingtaine de viandes froides de prêtes pour des morts importantes et potentiellement prochaines.
Gardez-les en vie le temps que je revienne s.v.p.
Question de continuité. ;)
XX

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