mercredi 23 février 2011

Viva à Trois

Ironiquement, par une plus qu'étrange coincidence, j'écoutais Leonard Cohen quand j'ai lu la nouvelle.

Ce qui fait que je ne l'ai pas cru tout de suite.

Je lui ai même laissé quelques jours pour être infirmée car je l'avais lue sur le web et le web des fois vous savez...

Rufus Wainwright, chanteur ouvertement gai et en concubinage avec un homme depuis un certain temps vient officiellement d'avoir une petite fille.

Adoptée? non. Un petite fille qui a passé le stade du pépin il y a 9 mois dans le ventre de sa mère porteus...NON PLUS! de sa mère.

Lorca Cohen, fille de Leonard, est la mère de Viva Katherine Wainwright Cohen née le 2 février dernier.

Rufus prend le soin de corriger tout ceux qui parlent de Lorca comme d'une mère porteuse en précisant qu'elle est bel et bien la mère de cet enfant, que lui, Rufus est le papa #1 et que son conjoint, un certain Jorn Weisbrodt, est la papa-adjoint.

Il s'agit donc d'une nouvelle dynamique à trois qui s'installera dans la vie de la petite Viva.

Enfin nouvelle, peut-être pas, mais aussi publique, je crois que c'est la première fois en ce qui me concerne, que je remarque un tel type de projet familial.

Et vous savez quoi? je trouve ça merveilleux!
Est-ce que ça marchera? rien de moins sur. Ce sont des artistes aux envies bohèmes, envies qui sont souvent bien éphémères. Leur style de vie instable met quelque fois la table à un rythme de vie désorganisé. Y a-t-il plus désorganisant qu'un nouveau bébé?
Mais du même coup, tous les nouveaux parents passent par ce "cours acceléré d'organisation forcée par bébé" et sont forcés d'apprendre vite et bien. Les voilà TROIS pour s'entraider, se relayer, mettre la main à la pâte, se lever la nuit. Trois pour éponger la fatigue de l'autre et donner leur plein d'amour à Viva. Deux pour calmer les états d'âmes de celui ou de celle qui craque.

Bienvenue dans le 21ème siècle.

Mais le chiffre trois, en amour, n'est il pas supposément le plus poison des chiffres amoureux?
N'est-t-il pas le germe de la jalousie?

Pas pour ce trio semble-t-il. Pas pour l'instant en tout cas. Le temps nous dira si ce projet familial était une bonne idée. Et si tout ça se fragmente avec le temps peut-être que ce n'aura été que le résultat du style de vie imposé par le milieu artistique que j'évoquais plus haut.
Ce nouveau type de style de vie(familial) justement me parait à prime abord sain pour la petite. Toutefois si on inversait les sexes: deux mamans et un papa, je ne suis pas certain que l'équation fonctionnerait nécéssairement avec succès.

Je m'explique. Je ne suis pas une femme mais selon ce que j'ai observé, le lien émotif entre l'enfant que la femme porte et le nouveau-né est une zone impénétrable pour un homme ou pour quelqu'un de l'extérieur. Il y a là un lien si fort et si intime qu'il est impossible pour quiconque de s'y glisser et d'y retrouver le même rapprochement. Une mère et son enfant peuvent ne faire qu'un à certains moments de leurs vies. Surtout à un très jeune âge où ils ont tous deux habité le même corps de toute façon. Si il est difficile au tout début pour un homme de se résoudre à rester en marge de cette relation privilégiée, qu'en serait-il pour celle qui pourrait aussi choisir de vouloir vivre ce moment?

C'est ce que je crois, je suis probablement dans le champs gauche.
Un tel trio pourrait peut-être aussi bien fonctionner.
Le premier c'est toi qui le porte, le second c'est moi.

Par contre la dynamique deux gars une fille me parait toujours plus saine que la dynamique deux filles/un gars. Peut-être parce que je suis un gars.

Toujours selon ce que j'observe, les lesbiennes que j'ai fréquenté m'ont surtout parue en relative guerre territoriale avec le mâle quand vient le temps de discuter intimité. Alors que chez les gays, les hommes sont souvent très admiratifs face à la femme. J'ai plus de difficulté à imaginer deux femmes faire une place à un homme que le contraire. Encore plus si l'intitiave est masculine, que c'est Monsieur qui s'est choisi deux amoureuses et les as forcé à s'entendre, la maman et la putain.

Encore là, la chimie est un mystère insondable qui se teste mieux qu'il ne s'écrit.

Mais comme je l'ai dis et le répète, je suis assurément dans le champs gauche.

Reste que la première impression, celle qui ne m'a pas lâché depuis non plus, c'est que Lorca et Viva sont chanceuses d'avoir un tel entourage.

Lucky Lorca & Viva.
Le temps que ça durera...

J'ai proposé à l'amoureuse une seconde mère pour nous aider entre Evangeline Lilly, Magalie Lépine-Blondeau, Rose-Maité Erkoreka, Shirley Manson ou Cate Blanchett.

Elle a choisi de me donner une baffe.

Bon...

1 commentaire:

Unknown a dit...

Texte très bien décrit et écrit et je pense de point de vue psychologique et pédagogique,rien à redire tout est dit et bien expliqué et juste,merci.