mardi 3 mai 2011

Oussama Ben Laden (1957-2011)

"C'est la fin du premier niveau" dirait mon fils devant son Xbox.

Issu du'une très riche famille d'Arabie Saoudite oiriginaire du Yémen, son père avait des contrats d'exclusivité dans la construction pour le gouvernement d'Arabie Saoudite. Sa famille se gagnant une proximité avec la famille princière Ibn Saoud, la fortune ne fait que s'agrandir.

Le père de Ben Laden a 22 femmes différentes, Oussama a 53 demis-frères et demis-soeurs.

Jeune homme, il fait des études commerciales et techniques à l'Université du roi Abdeaziz à Djeddah de 1974 à 1978. Il y étudie les textes du salafisme , principale école de pensée du droit musulman en Arabie Saoudite.

En 1979, le shah d'Iran est renversé, des proches de la famille de Ben Laden sont directement impliqués dans la prise de la Grande Mosquée de la Mecque et l'ayatollah Khomeini est à la tête de la revolution. L'URSS envahit l'Afghanistan quelques mois plus tard. De nombreux moudjahidins, des combattants qui se battent au nom de leur religion, combattent les Russes. Jimmy Carter, la CIA et les États-Unis entraînent, arment et organisent les troupes désorganisés qui luttent contre leur ennemi commun: les soviétiques.

Oussama est mis en charge d'organiser le départ des volontaires pour l'Afghanistan et leur installation à la frontière pakistanaise. En 1989, Ben Laden se retrouve à la tête d'un groupe de combattants qui deviendra avec le temps Al-Qaïda. Il assure la formation militaire et l'idéologie ainsi que l'approvisionnement en armes des combattants qui vont bientôt se battre en Tchétchénie, en Yougoslavie et ailleurs. Durant toute les années 80, Ben Laden rend régulièrement des comptes au prince Turki, son commanditaire dans la famille royale en Arabie Saoudite.
Les hommes de Ben Laden ne restent néanmoins qu'une des nombreuses unités de combats en place à l'époque, l'Afghanistan étant un pays obéissant davantage à des logiques tribales qu'idéologiques. Le commandant Massoud refuse toute alliance avec Ben Laden qui, de timide individu devient de plus en plus confiant. Ben Laden se tourne alors vers Gulbuddin Hekmatyar, un chef fondamentaliste local qui reçoit à la fois 3,3 milliards d'aide des États-Unis et à peu près autant de l'Arabie Saoudite.

Les soviétiques quittent l'Afghanistan en 1989. Les combattants (les djihadistes selon le coran) veulent continuer de se battre jusqu'à la prise de Kaboul. Les États-Unis et l'Arabie Saoudite, ayant atteints leurs objectifs, cessent toutefois toute forme d'aide financière et de logistique en 1990. Les États-Unis sont alors concentrés à entrer de plein pied dans la guerre du Golfe. Ben Laden propose d'y jouer un rôle mais on lui refuse. L'Arabie Saoudite préfère ouvrir leu territoire aux soldats des États-Unis . Ben Laden trouve crapuleux que l'on accepte de laisser des "infidèles souiller le sol sacré de l'Arabie Saoudite". Il maudit les États-Unis mais certains rois d'Arabie Saoudite aussi. Ben Laden se sent peu à peu trahi et abandonné. Il est quand même perçu comme un héros local. Il donne des conférence sur son djihad contre les soviétiques pendant quatre ans.  Il s'associe à des forces rebelles de Syrie et d'Iran. L'Arabie Saoudite n'aime pas cette tête qu'elle considère de plus en plus brûlée. Elle lui retire sa nationalité en 1994.

Désormais interdit de séjour en Arabie Saoudite, il vit à Karthoum au Soudan jusqu'en 1996. Il y investit, fait quelques affaires et fraye avec le FNI, le Front National Islamique du Soudan. Il a toutefois eu le flair de garder des contacts avec des membres dissidents de la famille royale (peu unie) Arabe et a préservés quelques liens avec la CIA.
Durant cette période, Ben Laden et ses troupes sont impliqués dans des battailes en Bosnie, sont responsables d'un attentat au Yémen contre des soldats des États-Unis en route vers le projet Restore Hope en Somalie, sont soupçonnés d'être derrière le premier attentat contre le World Trade Center qui a fait 6 morts en 1993.

Toutefois, Ben Laden ne peut pas être un ennemi complet des États-Unis puisque, sous Bill Clinton et sous le parapluie du lobby pétrolier, il assure pour eux son soutien à des régimes stables en Asie centrale, lutte contre l'influence russe et a une politique résolument engagée contre l'Iran chiite.
Des objectifs communs et parrallèles aux États-Unis qui servent les deux partis.

Suite à une série d'attentats du Groupe islamique armé en France en 1995, on retrouve des documents portant son nom. La même année, Al-Qaïda est soupçonnée d'avoir participé à une tentative d'assassinat contre le président égyptien Hosni Moubarak.
Quand en 1996 il lance un appel d'attaquer les intérêt des États-Unis partout dans le monde, il devient finalement l'ennemi public #1 du pays e l'oncle Sam. Il se cache en Afghanistan qui est passée sous le contrôle des Talibans.
En 1998, il est sur la liste d'Interpol sous le vocable "péril du futur". La même année, des ambassades des États-Unis sautent au Kenya et en Tanzanie. Son groupe est fortement soupçonnés.

En 1999, le FBI le place sur la liste des dix hommes les plus recherchés. En août 2001, le plus fidèle allié de Ben Laden dans la famille royale Arabe, le prince Turki, est limogé par le régime Saoudien. Quelques jours plus tard, c'est la consécration pour Ben Laden auprès des siens.

Il ne revendiquera jamais les attentats mais en prendra tous les honneurs se jugeant lui-même responsable des idées derrière le massacre. Dès décembre 2001, les États-Unis passent très près de capturer Ben Laden dans les montagnes de Tora-Bora
Ben Laden joue au chat et à la souris avec les forces des États-Unis se faisant entendre ou voir (ou les deux) en novembre 2002, octobre et décembre 2004, janvier, avril, mai et juin 2006, septembre 2007.

 Le 24 janvier 2010 Ben Laden fait une dernière apparition vocale internationale alors qu'il revendique la paternité de la tentative d'attentat contre un vol de la Northwest Airlines reliant Amsterdam et Détroit le 25 décembre 2009.

Dans toutes ses interventions il menace les États-Unis de nouvelles attaques.

Pendant que Will & Kate se mariaient vendredi matin, le président Barrack Obama donnait son accord à un plan d'intervention contre la résidence fortifiée qui cachait Oussama Ben Laden à Abbottabad au Pakistan.
Dimanche, une vingtaine de soldats de la US Navy, avec l'aide des services secrets du Pakistan, ont tué un des fils de Ben Laden (il en a plus de 20 lui aussi), une de ses (nombreuses) femmes, deux messagers et Ben Laden lui-même.

C'était la fin du premier niveau.
Commencera bientôt le second...
Le Pakistan a déjà subi quelques représailles.
On peut aussi oublier les otages d'Al-Qaïda.

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