jeudi 28 juillet 2011

Scorsese En Trois Masques

Subjective zone: enter here.

J'ai déjà aimé Martin Scorsese.

L'aime encore beaucoup je vous dis plus loin, où.

L'amour pour Marty:
De 1967 à 1980. J'avais bien aimé Who's That Knocking at My Door. Facture très étudiante, épurée (par faute de budget), très nouvelle vague, Keiteil juvénile, la base de la quête spirituelle du réalisateur. Mais c'est Mean Streets, qui selon moi installe toutes les bases et la couleur de l'univers qui va suivre dans ses oeuvres. Mean Streets c'est comme une signature. Un DeNiro impeccable. Un Keitel comique et d'une tendre jeunesse . Une caméra nerveuse et dans le garage de l'underground du crime organisé à New York. Du bonbon.
J'avais beaucoup aimé Alice Doesn't Live Here Anymore mais Taxi Driver allait jeter tout le monde par terre. Même Ronald Reagan (ooooooouh humour immoral...). Et Raging Bull allait être tout aussi fantastique.
Dans les années 80, les dents de scie. The King of Comedy? non, After Hours? oui. The Color of Money? oui, New York Stories? non. The Last Temptation of Christ? OUI.
Années 90:Goodfellas? Son chef d'oeuvre. Cape Fear? remake non nécéssaire. The Age of Innocence? Pas mal du tout.  Mais tout le reste tombe dans la deuxième catégorie.

Le Marty négligeable/désolant/frustrant:
Ça commence en 1995. Casino était à mon avis un bête remake de Goodfellas transposé dans les casinos. Avec une mysoginie mise en évidence et une apologie de la violence.  Le déploiement juvénile de cette violence par un homme dont la fascination pour le coup de pelle en plein visage commençait à me donner la nausée m'a écoeuré. Kundun était un ratage spirituel. De belles images, une intéressante trame sonore c'est à peu près tout. Bringing Out The Dead c'est Taxi Driver en ambulance. Et en moins bon. Gangs of New York était un festival de l'overacting de la part d'un Daniel Day-Lewis lâché lousse qui en faisait des tonnes. Dommage le sujet était bon. The Aviator, ça va, dans les règles d'Hollywood. Pas tellement de signature. Propre. The Departed, freaking remake et là c'est Whalberg qui en fait des tonnes. Marty? T'as plus d'inspiration? Tu ne diriges plus tes acteurs? Shutter Island, Bah! négligeable. Étais-ce du Scorsese? Pas autant qu'une brillante idée de scénario de la part de Laeta Kalogridis et Dennis Lehane. Scorsese doit être très heureux d'avoir Leonardo Dicaprio qui lui colle au cul. Car ce n'est plus nécéssairement le nom du réalisateur qui traine le public en salle mais bien celui de Leonardo.

Le troisième Marty m'intéresse beaucoup. Comme moi, Scorsese est un mélomane. Plus Rolling Stones que Beatles (quoiqu'admirant grandement les deux). Le Scorsese documentariste est fort agréable car il couvre souvent le sujet de la musique. Il a tourné 14 documentaires et un 15ème sur George Harrison est en préparation. Parmi ses (Très intéressants) documentaires The Last Waltz sur le dernier concert du groupe The Band, Italianamerican sur son héritage culturel, un autre sur les Rolling Stones. Scorsese a aussi à coeur le cinéma, les cinémathèques, le cinéma des autres et la conservation des films. Il est très investi dans toutes ses choses. C'est un réèl passionné de son art. Il excelle d'ailleurs dans ce métier de "passeur de l'art". Vocation auquelle ce blogue aspire à l'occasion. Scorsese est un très très bon ambassadeur de la mémoire du cinéma.

Mais Martin Scorsese en trois D?

Pleeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeease...
C'est comme avoir demandé à Riopelle de faire un graphique sur ordinateur.

Who's that knocking at my door?
Pas ce Scorsese-là, non merci.

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