mardi 20 septembre 2011

Victor et Les Autres

J'ai trouvé ça cute Victor Lévy-Beaulieu qui se plaignait de la télé ce week-end.

Il avait raison sur le fond, on ne rend pas hommage en secret. Mais personnellement je ne suis pas un grand fan du barbu de Trois-Pistoles et ça m'a fait du bien de pas l'entendre.
Peut-être que je le connais mal, peut-être que je devrais approfondir ma connaissance de ses oeuvres qui se limite à la merde digérée à la télé. C'est certain qu'un jour je m'attaquerai à l'homme littéraire qu'il est. Je suis trop curieux pour ça et je ne pourrais pas le juger vraiment sans avoir étudié l'animal plus en profondeur. Mais c'est dans l'attitude surtout que Victor Lévy-Beaulieu me rebute sans cesse.

Il est pratiquement certain qu'il aurait chialé à peu près comme il l'a fait dans les journaux. Je suis même assez convaincu que c'était le discours qu'il avait préparé pour son prix qu'il a tout simplement envoyé aux journaux. Et c'est peut-être justement pour ça qu'on l'a poliment invité à fermer sa gueule. Quand tu reçois un prix ce n'est pas une punition. Stephan (pas de e) Bureau ne devrait plus jamais reçevoir de prix si c'est pour railler en le reçevant. Ce qui n'était d'ailleurs pas justifié car un long montages sur toute l'oeuvre de l'artistre est passé plus tard dans le gala. Lancez vous donc en politique si vous penser avoir de la drive. On l'aurait peut-être alors notre commission d'enquête sur le milieu de la construction. Lévy-Beaulieu l'a fait d'ailleurs. Se lancer en politique. Sans tenir la route.

Ouais, c'est quand j'ai lu sa missive envoyée aux journaux que je l'ai trouvé cute, Lévy-Beaulieu. Il est rendu là où je suis rendu dans mon écoeurite de la télé. Vous le savez j'en cause souvent ici. Moi aussi je pousse plus de soupirs je ne trouve de stimulation nouvelle et d'épatement dans la télé de chez nous(et d'ailleurs).
J'ai commencé à écouter la remise des prix Gémeaux et rapidement je me suis rendu compte qu'il y avait beaucoup d'invités qui me tombait très sérieusement sur les nerfs.

Si le gala est une carte de visite pour les gens non initiés au bottin de l'Union des Artistes (composé de 7812 personnes), il a surement perdu quelques amateurs dimanche soir. Maude Guérin, la coupe couille de Pénélope McQuade, Annie Brocoli oubliée par Bianca Gervais et Sebastien Diaz, Anne-Marie Dussault qui dédie sa statuette à Robert Latimer (pleaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaase!), Guy A. Lepage. Ce dernier est franchement franchement franchement insupportable. TOUTES les lignes qui sortent de sa bouche sont une vantardise déguisée, stimulée par l'orgueil. C'est nécéssaire un minimum d'orgueil, mais avec la face de pet à Lepage l'orgueil prend toute la place. Bravo à mon pote Hellio qui a gagné pour En Audition Avec Simon. (Vous savez comment il s'appelle le fils à l'ami Hellio? je vous le donne en milles: Victor!)

Beaucoup m'irritaient, mais quand j'ai apperçu Magalie Lépine-Blondeau, que je trouve déjà fabuleusement jolie, qu'elle a gagné un prix et qu'elle est montée sur scène dans sa robe EXTRAORDINAIRE je crois que je me suis évanoui dans le salon comme une fan l'aurait fait devant un Beatles en 1962.

C'est un peu ça le problème de Victor-Lévy Beaulieu.
1962.
 Qu'-est-ce qu'il aimerait y retourner.

Comme moi quand je chiâle sur les produits culturels, au fond ce qu'on dit à tous sans trop s'en rendre compte c'est:
"regardez comme je suis rendu vieux"

...et gâteux.

Après moi le déluge, hein Victor?
Tu es obligé de plaider coupable à cette phrase.
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À la radio, en me rendant chercher de quoi faire la meilleure sauce spaghetti au monde dimanche, je suis tombé par hasard sur une fantastique émission produite dans le cadre des 75 ans de Radio-Canada. Placée à une heure ignoble dans la grille horaire (15 à 16h l'heure de la mort dominicale).

Ça s'appelle Nos Témoins Sur La Ligne de Feu et c'est narré, produit et animé par Marc Laurendeau. Ça raconte l'histoire de la radio de Radio-Canada qui était à ses tout débuts, un simple service de traduction des nouvelles de la BBC.
C'est merveilleux d'entendre les Marcel Ouimet, Roger Baulu, Louis Francoeur ou un jeune correspondant de guerre du nom de René Lecavalier en 1943. C'est superbement documenté. Les textes et commentaires sont extrèmement exotiques. C'est quand la dernière fois que vous avez entendu l'adverbe "placidement" dans un reportage?

Ce sont des moments de notre histoire collective, de peuple Québécois, extrèmement intéressants.

C'est sollenel, officiel, pompier, presque barbant.

C'est tout à fait Victor Lévy-Beaulieu.

Mais franchement, très franchement intéressant.
Plus que le Vero show.
Selon moi.

Mais qui suis-je de toute façon?
Sinon un gérant de salon.

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