samedi 15 octobre 2011

Fermer Les Yeux (Pensées Magiques)

Il y a de ses lois quelques fois qui dérangent.
Des lois qui protègent des crimes.

Roman Polanski drogue et viole une jeune fille de 13 ans chez l'un de ses amis, mais puisqu'il lève les voiles et se trouve en Europe, le gars sera sans souci pour le restant de sa vie. Tant qu'il ne revient pas en Amérique. Aucune collaboration n'est possible entre système de justice. Pas de problème Roman, tes crimes sont en sécurité ici.

DSK viole, agresse, traite la femme comme on traite les chiens. Tristane Banon est parmi les victimes de cet animal. Elle n'ose pas, pendant trois ans, parler de l'agression dont elle a été victime. Quand DSK se fait coincer aux États-Unis, elle décide de sortir le morceau et poursuit l'olibrius. Mais non voilà, puisque cela fait plus de 3 ans, bien que tout le monde reconnaisse qu'il y a eu agression de la part de DSK, tout ça ne compte plus. Les accusations vont tomber, personne ne sera puni, on regarde ailleurs, pas vu, pas pris, c'est comme si de rien n'était. L'ordure DSK restera impuni par la loi et Tristane peut rentrer chez elle. Après trois ans, traumatisme ou pas, même si on confirme que l'homme est un porc, si il y a eu viol, il est effacé des mémoires. C'est comme si ces moments n'avaient jamais existés.

Chez nous, Charrogne fait semblant qu'il réfléchit à la possibilité d'une commission d'enquête sur le système érigé de corruption dans le monde de la construction. Il gagne du temps comme il l'a toujours fait avec succès. Surfer en souhaitant l'épuisement de l'indignation. Il se déresponsabilise d'heure en heure en confiant à peu près tout à la police. Qu'il coache en sourdine. Une caricature de Côté dit tout. Dans une première vignette on voit un homme qui suit une piste sous les mots: Les enquête policières permettent de suivre une piste. Dans la seconde vignette, on voit le même homme suivant la même piste mais cette fois, il y a multiplications des pistes au point de prendre tout l'espace de la case. Pas un seul coin dans la vignette sans une trace de pied. Sont accrochés les mots en titre de cette vignette: Une enquête publique permet de voir un système.

Simple, clair, précis.

Et système il y a. Prenons un petit poisson: Tony Tomassi.

Tomassi pour ceux qui avaient oublié, c'est ce gros fils à papa, improbable ministre de la famille, qui avait été pointé du doigt pour l'attribution illégitime de permis de garderie à des amis qui ne le méritais en rien. J'y reviendrai plus loin.

Ce qui le mettera finalement définitivement sur les lignes de côtés c'est cette utilisation d'une carte de crédit à des fins personnelles au frais des contribuables. Une carte de crédit que lui avait fourni Luigi Corretti, propriétaire controversé de l’agence de sécurité BCIA, qui est au coeur des accusations portées par l’Unité permanente anticorruption.
Voyez les points se relier?
Il fût un temps où il en fallait beaucoup moins pour perdre son emploi. Mais non, chez les Libéraux on le cache tout simplement. "Il est en voyage à l'extérieur jusqu'à ce que ça lui tente et allez vous faire foutre!" a jappé son triste père aux "méchants" journalistes avant-hier. On avait même applaudi Tommassi à l'époque dans les rangs des Libéraux dans une scène qui inspirait les pires nausées et qui trahissaient cette passion pour les vidanges chez les rouges.
En étudiant la piste de l'agence de Corretti, on trouve Frank Zampino, en scrutant Zampino on trouve Yvan Delorme, L'ANCIEN CHEF DE POLICE, dont la carrière était en plein essor et qui a quitté en trombe et précipitamment dans une retraite précoce et innatendue aussitôt que l'odeur de scandale est sortie de la cuisine. Delorme, vous ais-je dis qu'il couche avec Nathalie Normandeau, anciennement du parti Libéral, qui a quitté en trombe elle aussi avant que les plats ne débordent du feu? Toujours en fouillant sur le bureau d'a côté on trouve Jacques Dupuis, un autre évadé de l'asile, qui était si familier avec certains membres du crime orgnaisé qu'on pouvait l'appeller directement chez lui pour avoir un permis de port d'armes. S'est sauvé lui aussi.
Si on revient au mot "garderie" évoqué plus haut, on trouve Joe Magri, un ami d'enfance de Tomassi et partenaire de financement politique* qui a bénéficié de places subventionnées, même si son projet de garderie avait obtenu un tonitruant  « D » dans l’évaluation faite par le ministère de la Famille. Le même Magri, se retrouve maire de Rivières-des-Prairies/Pointes-Aux-Trembles mais il quitte précipitamment (ça fait tu déjà quatre fois que je parle de quitter le navire en trombe?) l'an dernier "pour des raisons de santé" (traduction: parce que l'étau se resserre).

Qui est sa successeure? Chantal Rouleau, la même qui a lancé un cri du coeur cette semaine pour dire que le crime organisé est omniprésent dans les contrats municipaux et qu'une enqûete publique est absolument nécessaire.C'était l'appel d'une noyée qu'on entendait cette semaine. La piscine déborde.

Voyez vous comme moi les points d'un système qui se relient tout seul?
On est quand même parti du petit poisson Tomassi!
Et je ne suis pas journaliste ni enquêteur!
Imaginez ce qu'ils trouvent en ce moment si ils travaillent un brin vaillamment!

Tomassi ce n'est que la pointe de la carte de crédit de l'iceberg.
Toute cette saga hurle commission d'enquête publique.

Mais Charest répond à cette voix intérieure qui lui dicte que la loi, c'est la police qui la fera.
Surtout si elle est dirigée par sa main.

Charrognes.
*Magri avait aussi financé la campagne de...Jacques Duchesneau!

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