mardi 17 janvier 2012

Blonde et Idiote Bassesse Inoubliable************The No Comprendo Album

Inspiré par cet album d'Arcade Fire qui selon moi, fait déjà légion et dont je ne me lasse pas encore, je vous propose à partir de maintenant, et ce une fois par mois, un très très TRÈS personnel musée sonore d'incontournables albums qui ont su charmer mes oreilles au travers des années et qui le font toujours malgré le passage des années.


Habitués de ce blogue, vous savez que je suis très très intéressé par la zizik, forme de voyage facilement accessible et à peu de frais.

J'ai baptisé mon musée des albums incontournables de quatre mots tirés d'albums dont je ne causerai pas, conscient d'en avoir déjà assez causé ici.

Ils sont tous les quatres mémorables pour moi en ce sens qu'ils ont tous changé ma vie à leur façon. Ces quatre disques m'habitent complètement. J'en connais chaque son et ils me transportent encore de manière inexplicable dans des endroits toujours nouveaux même si les sons restent les mêmes. Ils atterissent juste à des endroits différents selon la météo mentale et physique.

"Blonde" pour Blonde on Blonde de Bob Dylan
"Idiote" pour The Idiot d'Iggy Pop
"Bassesse" pour Low de David Bowie
"Inoubliable" pour The Unforgettable Fire de U2

Par ordre de parution.

J'aurais pu rajouter The Suburbs d'Arcade Fire mais je m'accorde le droit de recul. Peut-être que dans 10 ans le voyage me paraîtra banal.
(tiens je viens de vous faire un top 5 vite fait sans m'en rendre compte!)

Blonde et Idiote Bassesse Inoubliable, ç'est B.I.B.I., c'est-à-dire, moi.
C'est aussi la terminaison finale du mot "habibi" qui, en Irak, veut dire "mon amour".

Blonde et Idiote Bassesse Inoubliable, c'est également parce que ça pourrait évoquer une maitresse, une erreur commandée par une appendice précise du corps.

Ce que la musique est très souvent.

Quand elle reste inoubliable pour les bonnes raisons.

THE NO COMPRENDO ALBUM-Les RITA MITOUSKO
1986.

Mon adolescence vers ses sommets. Le deuxième album d'une formation française qui nous était alors étrangère nous arrive par le biais d'un morceau qui ne sera pas toujours sur la version disque d'Amérique. Marcia Baila fait un malheur et réussit même à me faire danser tout en me laissant un pincement au coeur. Pincement qui ne sera jamais aussi souffrant que le jour de la mort de Fred Chichin. Je ne mens pas je deviens mélancolique entre 2:53 à 3:22 du clip (cet éclairage...). et malgré toutes ses années, les morceaux ne meurent tout simplement pas. Et pourtant c'est vrai que l'amour assassine. Tony Visconti, ces bougres avaient réussi à greffer Tony Visconti au band! Merveilleux. Même le grand Godard s'inspirera du duo.

Bienvenue était (est toujours) la folie de Catherine et Fred.

Très accrocheur premier morceau qui nous fait tout de suite entrer dans l'antre de la folie du duo.

Funky time dès le second morceau.

La fabuleuse chanson suivante, mes enfants en connaissent le refrain. À la sempiternelle question "pourquoi" il est quelque fois nécessaire de répondre "C'est comme ça". J'ai offert une variante de cette plate réponse et chantant le refrain chaque fois, refrain que les enfants entonnent avec moi, oubliant du coup la demande originale qui quelques fois venaient à l'encontre de leur désir premier (ingénieux non? la famille est une dictature éclairée!).
Rythme impérissable.

On se calme dans le sensuel morceau suivant issu des nuits intoxiquées adolescentes, post adolescentes, flurorescentes et effervescentes.

La musique du morceau suivant fait oublier le refrain inutilement anglophone. C'est toujours souffrant le bilinguisme musical. Mais le rythme encore. À faire trasher le jeune ado.

Qu'est-ce qu'on a attribué le morceau suivant à des filles de notre entourage à l'époque! on se regardait au dessus de la porte d'une case et on en chantait l'air d'un regard complice. Souvent c'était même des filles qui étaient la source de la médisance. Mon souvenir se rappelle surtout d'ailleurs de presqu'exclusivement des filles se chantant cet air en référence à d'autres filles. Still love the beat.

Splendide pièce jazzée qui suit.

Il me semble sentir tout 1986 dans Bad Days (et pourtant those were the days! du moins pour moi) avec cette base et cette guitare négligée. l'évolution musicale du morceau est très très intéressant. Vers 4.09 on semble dans une toute nouvelle chanson et la voix de Catherine Ringer est tout simplement hantée.

Tonite était un morceau sacrifié souvent au profit de Marcia Baila, somptueux morceau écrit en mémoire de leur partenaire des premiers jours du band, une danseuse d'Argentine du nom de Maria Moretto, décédée du cancer avant même le succès du groupe. Tonite est le plus vieux morceau du groupe, écrit alors par Chichin et Jean Néplin autour de 1976. Merveilleux parfum d'underground.

On ferme l'album sur Nuits d'Ivresse, chanson qui semble faire sortir la musique d'un jouet. Y a du soleil dans le morceau. De l'alcool beaucoup aussi. Comment ne pas aimer quand on tâte de la bouteille? C'est toutefois personnellement le morceau que j'aurais sacrifié sur l'album. La ligne "ils sont parfait l'un pour l'autre" représentait par contre très très bien la relation Ringer-Chichin.

Pour amateur de folie, de brouillard nocturne, de rythme, de jazz feutré et intoxiqué et de bonheur fluté(!)

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