mercredi 6 juin 2012

Gabriel Nadeau-Dubois

"Tonight, we are young, so let's set the world on fire, we can burn brighter than the sun"
                           -Fun
Il est tombé dans la soupe quand il était petit aurait dit Goscinny.

Né dans une famille d'activistes (ses parents se sont rencontrés dans le mouvement étudiant catholique et son père a milité dans des organisations syndicales et écologistes)Gabriel Nadeau-Dubois a été initié très tôt au militantisme. Écolier, il accompagnait son père dans des assemblées syndicales, où il écoute les discours plutôt que de faire ses devoirs.

Il a étudié au collège Regina Assumpta où déjà, il remet en question le mode de désignation des représentants des élèves par la direction de l'école. Il étudie ensuite au Collège de Bois de Boulogne puis, en 2009, commence un baccalauréat en Histoire, Culture et Société à l'UQAM.

Élu secrétaire aux communications de l'ASSÉ (la première mouture de la CLASSE) en avril 2010, il est devenu co-porte-parole de la CLASSE , avec Jeanne Reynolds, à l'automne 2011. La CLASSE n'a pas de leader, mais deux porte-paroles égaux(Maintenant trois). C'est le propre de la démocratie directe que prône le mouvement. Ces conditions sont toutefois limitées. La CLASSE ne "recommande" rien à ses membres. Il sert de courroie de transmission. Ce qui rend le titre de "leader" impossible dans leurs rangs. Toutefois appelons un chat, un chat, GND est la véritable tête de proue de ce merveilleux navire qui a tenu la route pendant si longtemps. L'emblème charismatique, le plus médiatisé, le plus verbomoteur et le plus honni de gens qui le perçoivent comme un simple rebelle. Selon les membres de la CLASSE, le plus modéré (de là cette arrivée d'un troisième porte-parole).

Il a pourtant tant dérangé les boomers au pouvoir qu'ils ont tout tenté pour le déstabiliser. Ils ont d'abord tenté de le diaboliser. Ils ont ensuite tenté d'en faire le maitre casseur pour une histoire d'invasion dans les bureaux de la ministre il y a quelques années où des lunettes avaient été brisées. (Les lunettes avaient aussi été remplacées aux frais des gens de la CLASSE et des excuses avaient été faites en bonne et dûe forme mais ça, on le passerait sous silence). On a tenu à le garder hors de la table des discussions avec le gouvernement. Mais comme Jean Charest n'était pas plus assis à la table que lui non plus, ça n'a jamais été grave. On a tenté d'en faire un diable, l'ennemi à abattre. Ça a marché chez les moins intellectuellement nantis (lire à Radio X) Il a été solide comme le roc, en total contrôle de sa personne et de ses émotions, même quand on lui tapait sur la tête, inébranlable. C'est le comportement d'un vrai leader qui nous as été présenté pendant plus de 100 jours. On a tenté de le rendre responsable de violence dont seule la surdité d'un gouvernement était la source directe. Le journal La Presse, encore au moment d'écrire ses lignes, a continuellement tenté de le discréditer. Un jour on a écrit qu'il n'avait pas payé son loyer pour mieux dire peu de temps après qu'il s'agissait plutôt d'une entente avec son propriétaire. Une non-nouvelle donc. Une preuve aussi qu'on cherchait à le coincer. Peu de temps après on titrait dans le même torchon qu'il bénéficiait d'une bourse de 20 000$ et alors? qu'est-ce que ça change? Où veux-t-on en venir?

Sujet de rumeurs, attaqué personnellement, et victime de 5 menaces de mort par semaine via twitter et la poste régulière, il a dû faire affaire avec des gardes du corps. Robert Dutil, Pénis de la justice, a envoyé la la Division des enquêtes sur la menace extrémiste de la SQ en avril dernier l'interroger en règle afin de l'intimider.

L'eunnuque Jean-François Morasse, un étudiant de l'Université Laval, a joint le bal des poltrons en le poursuivant (conseillé par un avocat contributeur de la caisse du Parti Libéral) pour outrage au tribunal. La totalitaire loi 78 a ceci de bon, elle fait tomber rétroactivement toutes les injonctions d'avant le dépôt de la loi. Toutes, SAUF, les outrages au tribunal (ahahahaha!) aussi bien dire que cette clause s'appelle l'article Gabriel Nadeau-Dubois.

La vendetta sur GND est évidente. Les héros ne sont jamais supposés l'avoir facile. Mais il reste inspirant et inspiré.

Il sera déclaré non-coupable fin septembre 2012.
Ou déclaré martyr et envoyé en prison.

Mais toujours il aura été droit comme un chêne.
Malgré les récriminations de gens, très souvent mal informés, 9 fois sur 10 ausasi égocentriques qu'ils l'accusent de l'être, GND aura été une fière inspiration pour des milliers d'autres.

Il prétend qu'il ne voudra jamais faire de politique ayant été dégoûté par la chose depuis un an.

Moi je lui garanti un brillant avenir.
Car il est nettement au-dessus de la mélée.

Mélée qui ne cesse de le juger mais qui a très peu des aptitudes ou des couilles du jeune homme de 22 ans.
Merci Gab,
Pour des milliers d'entre nous t'es la couleur dans le gris des cheveux des plus vieux. La lumière dans la tête des plus ignares.

T'es la proue d'un maudit beau vaisseau. Qui sait naviguer les eaux et dompter les tempêtes.

Tu donnes à la révolte ses lettres de noblesse.

Merci encore, Gab.
Quoiqu'ils en pensent.
Grâce à des gens comme toi, nous sommes devenus le symbole de la plus puissante remise en question du néolibéralisme affairiste sur le continent.

Le Québec réfléchit grâce à vous.
C'est beaucoup.

1 commentaire:

Aimgie a dit...

Tu nous fais une belle couverture des leaders étudiants, encore une fois merci.

Difficile de rester insensible en effet devant tant d'intelligence, d'honnêteté et de courage.

Câline que ça fait du bien de voir des jeunes se préoccuper d'autres choses que leurs réussites, leurs égos et leurs images. Cette dose d'humanisme dans cette mer de nombrilisme redonne de l'espoir même au plus cyniques.