jeudi 19 juillet 2012

Pas N'Importe Où (juste en dessous)

J'ai croisé l'autre tantôt Marc Labrèche. Il faisait son plein d'essence près de chez nous. C'est une personalité publique je ne l'ai donc pas emmerdé davantage que son statut d'homme public ne l'y obligeait. Séduit par son talent et sa personalité en général, je me suis contenté de lui sourire quand nos regards se sont croisés. Il m'a fait la même chose avant de légèrement me tourner le dos pour se cacher un brin. Ça c'est fait tout naturellement. Comme un merci pour bonheur rendu.

Le même jour je suis tombé sur cette très malsaine émission sur VRAK TV, Paparadis. Voilà une émission qui fait la promotion du harcèlement, encourageant la traque et les gestes de la route dangereux, afin de voir une fraction de seconde la tête d'une "star" en la pourchassant. Une ronde jeune femme et un jeune animateur, tous deux du Québec, sont situés à Hollywood et ils ont, semble-t-il, comme mission de traquer les vedettes afin de leur voler un instant d'intimité.

(...)

C'est moi où c'est foutument malsain? Voire potentiellement criminel? Il s'agit d'une émission diffusée sur les ondes d'une station pour ados/pré-ados. Voilà qu'on y fait l'apologie du papparazzi? Les mêmes qui ont tués Lady Di et son amant? Pas que ces derniers ne soient pas coupables de quelque chose, leur chauffeur était largement en cause dans leurs morts, mais encourager le harcèlement d'une vedette? J'ai dû rappeller à mes enfants que ces gens qu'on appelle "vedette" font aussi caca comme vous et moi et qu'ils sont tout aussi laids que nous quand ils forcent fort sur le trône. Il leur arriverait même de péter à l'occasion. Même les plus beaux/belles.
Et, dieu merci, il y aura même deux Québécois qui auront peut-être réussi à filmer ces moments!
J'ai failli appeller la police quand j'ai vu la fille dire à la caméra sur un ton menaçant : "Je t'ai manqué Justin Bieber mais un jour je t'aurai..."

À cause de ces deux moments, j'ai rêvé à  Marc Labrèche. À cause de deux autres moments aussi. Un excellent court-métrage vu dans le passé où Labrèche y jouait un commis de club vidéo au paradis qui louait des cassettes de la vie des uns et des autres. J'oublie le titre mais c'était très bon et très drôle. Et une chanson de Bowie que j'aime beaucoup et qui raconte justement l'histoire d'une gars qui regarderait le film de sa vie.

Labrèche dans mon rêve me guidait dans un couloir sombre et j'étais en plein confiance en sa compagnie. J'aboutissais dans un genre de salon rococo où le brun était à l'honneur, où il y avait un bar, et où Amy Winehouse s'y trouvait me faisant un air coquin. J'avais tout juste le temps de me commander un Pepsky que Labrèche me dirigeait vers une salle de cinéma. Un kiosque en fait où je devais payer mon entrée 2$ à une dame.

La salle de cinéma se trouvait en annexe du bar et je perdais donc de vue Amy à qui je voulais poser plein de questions, ne serais-ce que sur la mort en général car je savais qu'elle était là mais je savais aussi qu'elle était morte (et ne m'inquiétait pas du fait que je l'eusse peut-être aussi été, mort... étrange).
Comme dans mon rêve (et dans la chanson de Bowie) j'avais déja vu le film qu'on me présentait, j'étais distrais et cherchais du regard derrière moi Amy. Je voulais vraiment lui parler, entendre cette drôle de voix qui était la sienne. J'étais agité, je devine que je devais bouger dans mes draps. Il y avait quelque chose de malsain dans l'air. Je voyais quelques rangées plus bas devant le même film que moi et tout aussi ennuyée Evan Rachel Wood qui semblait seule et désespérée. J'avais aussi envie de lui parler. De peut-être même tenter de la séduire. J'étais déchiré entre Amy derrière et Evan Rachel devant.

Dans mes rêves je devenais moi-même une star junkie! WACH!!!!!!!!!!

Je me suis réveillé tout en sueur avec le large sentiment d'innacomplissement. Vous savez quand vous commencez une journée de travail, que vous trouvez que ça ne tourne pas comme vous le souhaiteriez et qu'à la fin de celle-ci vous faites le constat que vous avez tourné à vide aujourd'hui?

Ben voilà, la même chose mais avec le sommeil.

Un peu comme si j'avais chassé de la vedette pour le coincer à se moucher avant de prendre un repas. Un sentiment de grand vide dans mon grand lit...vide...

Ce n'est que là que j'ai constaté que l'amoureuse ne s'y trouvait plus. Sur le téléphone posé sur la table de nuit, une musique qui m'annonce un texto, c'était elle.

Namour, je suis au centre de la nature, on y tourne un film et y a le beau Patrick Labbé dedans j'essaie de le prendre en photo je suis cachée dans les buissons, hihihihi...

...Que nous nivelons donc par le bas...

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Une chanson très sympathique d'une française (http://www.youtube.com/watch?v=HH_X9zV8s4Q) m'est venue à l'esprit quand vous avez parlé de vos enfants.

Je reste toujours choquée quand j'entends parler d'histoire de paparazzis.

Dans une magazine, on racontait qu'un acteur célèbre s'était énervé contre un car il prenait en photo ses enfants. Et on donnait raison aux paparazzis en reprochant la colère de l'acteur.

Il n'y a pas de logique et c'est assez déprimant de constater que la normalité pense que les "stars" ont un du envers le peuple sur leur intimité.

Jones a dit...

C'est vrai qu'elle est foutument sympathique, merci pour le lien
(et le commentaire:)