mercredi 13 février 2013

Le Fond de l'Air Est Rouge

Le NPD est en guerre contre les frais imposés par les cartes de crédit aux commerçants. Ils les trouvent trop élevés pour les "pauvres" entreprises. Et devinez qui paierait la facture? Le consommateur bien sûr.

Un des comités le plus neutre au pays vient de décréter que l'écart est extraordinairement grand (et en croissance) entre le développement des ressources naturelles et la protection de l'environnement. Le gouvernement conservateur, pourtant, a drastiquement déréglementé en ce qui concerne les lois sur la protection de l'environnement depuis son accession majoritaire au pouvoir. Le même gouvernement qui s'apprête à nous enterrer de sable bitumineux et de contaminant pétrole de schiste.

Justin Trudeau est en voie de devenir le prochain leader Libéral Fédéral.

Les Libéraux provinciaux quant à eux ont été évincés du pouvoir et le PQ, avec un faible appui de 32% du peuple, ne peut pas faire grand chose.

Il ne faudrait donc pas s'étonner du cynisme de la jeunesse face à ses leaders.

Au fédéral,
Les premiers cités plus haut font un mauvais combat.
Les seconds continuent dans leurs ambitions inspirées du libre-marché.
Les Libéraux se préparent un triste cirque.

Au Québec, avec un maigre 32% d'appui populaire, il ne faudrait donc pas s'étonner de voir tout le monde et son frère tenter de jouer au petit boss des bécosses et dicter la voie à suivre à Pauline.

C'est ce que les membres de l'ASSÉ ont offert au ministre de l'éducation Pierre Duschene la semaine dernière: des conditions, un ultimatum, des règles à suivre. Un peu comme si fiston dictait à papa et maman les règles à suivre.
Lors du dernier conflit, ce qu'on a appelé le printemps érable, les étudiants ont gagné sur toute la ligne. 85 à 90% du combat. Les rouges de Charrogne ont été catapultés hors de l'arène, les hausses trop intenses anticipées ont été annulées et on a même gardé la bonification libérale du régime des prêts et bourses servies en appât aux étudiants pour les faire taire pendant le conflit.

La motte de beurre au complet.
Maintenent on pourrait croire qu' ils semblent réclamer l'argent du beurre.
La gratuité.

Mais attention, peut-on leur en vouloir de tenter de lancer de nouvelles règles? Après tout, si ils ouvrent la télé ils tomberont sur Joe Borselino qui se moque éperdument des lois et qui ne sera jamais traité comme la pourriture qu'ils est alors que les étudiants, si ils ont un accent européen au micro d'un journaliste, seront méprisés plus sévèrement et traité de gâté-pourri.

On a les pourris que les yeux veulent bien voir.

Le problème toutefois, c'est que les étudiants sont préparés...comme des étudiants...

En novembre dernier, lors des rencontres préparatoires en vue du sommet, ils se plaignaient de ne pas avoir eu le temps de faire des recherches sur le sujet et de se préparer...(comme si la cause n'avait pas déjà éxistée depuis plus d'un an) puis, il y a deux semaines, on disait encore "vous nous prenez pas surprise avec votre sommet".

Peurdon?
Kossvousfaiteskriss?

Et l'ASSÉ remet en doute la participation du Conseil du patronat au sommet tout en se revendiquant de la solidarité syndicale.
Crédibilité quelqu'un, vite.

Le sommet annoncé ne plait pas non pas aux recteurs qui parlent d'une loufoquerie.
Mais le sommet, bien que bâti comme un château en papier dans une tempête de vent, a au moins le mérite de mettre face-à-face les penseurs des hauts lieux du savoir.

Des gens qui vont aussi tenter de s'entendre sur le comment même si personne ne parle du même quoi.

On a mis quelqu'un au monde il faudrait peut-être l'écouter.
Et apprendre à s'organiser.
Les anciens journalistes devenus ministres aussi.

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