mardi 28 mai 2013

La Stratégie Historique

Ministre et Histoire.

Hm...

Récemment je vous racontais MON histoire du Canada puisque Stephen Harper projette de la réviser. Je ne sais pas si il soulignerait la déportation des Acadiens. J'ai omi moi-même d'en parler dans mon histoire du pays à la feuille d'érable rouge.

La propagande est un ensemble d'actions psychologiques influençant la perception publique des événements, des personnes ou des enjeux, de façon à endoctriner ou embrigader une population et la faire agir et penser d'une manière voulue.
La publicité est une inépuisable ressource de propagande. J'ai la publicité en horreur.
La propagande aussi donc.

Trop pernicieuse.
Percinieux: adjectif, qui se dit de quelque chose de dangereux, nuisible.

Pierre Duchesne, actuel ministre de l'éducation au Québec, voudrait faire du cours d'histoire, un cours obligatoire comme le français ou les mathématiques au CEGEP

Hm...
Déjà qu'on a éliminé le mot "lettres" pour le transformer en "communication"... Je suis déjà diplômé de l'histoire ancienne.

Bien qu`il soit important que notre histoire soit enseignée, il y aura toujours place à l`interprétation. Ici quand vous lisez le portrait de quelqu'un, d'un moment du passé, d'un album de musique, il y a TOUJOURS subjectivité de ma part. Je suis en faveur de la multiplication des points de vue sur un même sujet. Quand je vous jase de quelqu'un ou de quelque chose, je tente de me ressourcer via de multiples points de vue, même des points de vue idiots, afin de colorer ma propre vision de tout ça du flair qui m'en a été soufflé par la suite.

Un surfeur négociant tous les types de vents afin de créer sa propre brise.
Raconter c'est interpréter.

Dans la toute première scène du film 15 Février 1839 de Pierre Falardeau, on prête vie à la phrase "Ils ont brûlé nos maisons, volé nos terres et violé nos femmes". On parle des colonialistes anglais de l'époque. À l'intérieur des dix premières minutes, on connait l'angle de (feu) Falardeau. On as traité les anglais de tous les noms. Ils le méritaient surement à cette époque. Falardeau s'est fait plaisir. Il n'avait pas eu un sou du programme d'aide à la réalisation de son film de la part du Fédéral parce que Michel Brault venait d'avoir une somme pour un film sur le même sujet. De plus, le Canada anglais digérait encore mal que Falardeau ait tourné Octobre en faisant (selon eux) des Félquistes qui ont tué Pierre Laporte, des "héros".

Nous ne sommes pas un problème d'interprétation près d'avec le Rest Of Canada.

Mais justement, l'interprétation...

En pays communistes, on a gommé de larges passages de l'histoire afin de mieux servir le régime en cours. Chez les Soviétiques, les atrocités de Staline ont été largement tronquées dans les livres d'histoire pendant son règne. En Chine, on ne parle tout simplement pas du massacre de la place Tian'anmen. Ce moment n'existe pas. Je n'ouvrirais certes pas un livre d'histoire en Corée du Nord aujourd'hui...en tout cas pas pour essayer de comprendre le pays. Ce serait comme demander à un distributeur d'alimentation de m'écrire ce qui est bon pour la santé de ma société. Il y a de fortes chances que, comme par hasard, il vende et distribue ces produits en question...

Impossible de dire que ces cours d’histoire seraient apolitiques quand l'annonce se fait le jour de la fête des patriotes. Les patriotes n’étaient pas tous francophones, mais comptaient aussi beaucoup d'Irlandais anglophones parmi eux. L’identité québecoise était au départ religieuse et non linguistique et ça, même Falardeau le met timidement en perspective dans son film sur le sujet.

L’histoire est toujours teintée par les politiques de ceux qui l’ont écrite. S’imaginer qu’il existe une histoire sans politique serait naïf. Je ne le dirai jamais assez TOUT est politique. Il n’y a pratiquement pas d’histoire objective. Même si ça ne fait pas partie d’un dessein politique, l’histoire passe à travers la distortion de ceux qui l’ont vécue, puis par celle de ceux qui l'écrivent et leurs divers points de vue. Et finalement même par celui qui la lit y comprenant bien ce qu'il veut.

Chaque politicien croit être un spécialiste en enseignement. Toujours à tort, peu importe le parti au pouvoir.
Tou-jours
À-Tort.

OUI, il faut savoir d'où on vient.
Mais l’histoire nous attache aussi au passé. Et quand le passé est notre référent, on le répète sans cesse sous des formes, en apparence, différentes mais qui sont souvent les mêmes. Notre enracinement dans le passé nous empêche d’être présent maintenant, de voir et d’agir avec raison là, ici, aujourd'hui.


Et c'est l'avenir qui s'en trouve retardé.

Vous savez quand on porte une gaine, personne n'oublie qu'en dessous, il y a quelque chose qu'on essaie de réiventer pour mieux présenter l'emballage.

Si le peuple québécois se souvenait correctement de son histoire, nous serions un pays depuis fort longtemps.

Tous les politiciens le savent, d’où l’initiative du PQ.

Hm...

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