samedi 12 octobre 2013

OVérodose

Chronique snob.

Ce devait être 2004, peut-être 2005.

La fille de Guy-le-sexuellement-déséquilibré était tout simplement partout.

Le midi à la radio, alors qu'elle a une voix qui frôle l'insupportable, le vendredi à la télé puis encore une fois le lundi soir à la télé. Pendant ses propres émissions, mais aussi partout ailleurs en publicité au volant d'une voiture qu'elle tentait de nous vendre en imitant Diane Dufresne de manière In-SUp-PoR-TAAAAAAAAAAAAAble. En grand panneau large le long des autoroutes, et un soir, alors que je quittais mon magasin de livre, films et musique que j'aimais tant mais qui me payait si peu, je lève la tête au ciel deux secondes et qu'y vois-je? SA FACE trainant derrière un avion publicitaire, donc doublement polluant, annonçant son émission de radio du midi. Bien entendu j'ai eu la nausée, la vraie. Un autobus est passé très près de m'écraser quand je traversai la rue parce que
1) j'avais le nez au ciel
2) un ipod dans les oreilles donc j'entendais autre chose que la réalité dans lequel je trottais
et
3)j'avais le vertige en raison de mon haut-le-coeur.

Qu'est-ce qu'il y avait sur le flanc gauche de cet autobus? SA FACE pour annoncer une de ses deux émissions de télé. Je me suis réfugié dans une épicerie tout près et qui était à la une de trois magazines jaunes? YES SHE WAS!

Je comprend le phénomène de popularité. Qui dit populaire dit aussi beaucoup. Beaucoup d'amour, de partisans, de fans, d'amis. Je comprends et fais des efforts pour respecter. Mais quand on surdose sur une personnalité qui nous donne des boutons, la vie en soi devient elle-même fort agressante. À la même époque un certain Gregory, hyperactif de son état, souffrait de la même surexposition. Même sur les bandes des agressifs joueurs de hockey du Centre Bell se greffait un plutôt homosexuel I Think Of You signé d'un mystérieux Gregory pour le canadien moyen, le Russe ou le Tchèque de passage contre Montréal.

Beaucoup est quelque fois accompagné du mot trop.

En ce qui concerne cette ancienne-VJ-de-Musique Plus-devenue-actrice-animatrice-conceptrice-productrice-salvatrice-d'humoriste-moins-que-moyen, le mot trop s'appliquait grandement.

Là où je me réconciliais avec la fatigante blonde, c'est que dans toute cette surexposition, la jeune maman et son amoureux d'humoriste, protégeaient jalousement leurs trois enfants en bas âge de tous les kodaks qui les faisaient tous les deux vivre. Prenez-nous sous toutes nos formes, sous tous les angles, mais ne touchez-pas à nos enfants. Respect.

Toutefois, cette règle, les enfants grandissant, semble être tombée. En effet dans une publicité télé présentement en cours, l'humoriste se démène seul avec ce qui semble être leurs trois enfants à la table d'un restaurant. (dans un concept toujours plus douteux, année après année avec cette chaine de restaurant).

À l'ère du Twitter, de la téléréalité où on ne s'y fait que de la publicité personnelle, du Facebook et du I, Me, Mine, voilà, après qu'une simili-actrice ait choisi de se lancer en affaire dans le narcissisme avec une revue appelée Moi & Compagnie, la mettant en Une chaque mois, la fatigante enfant de la télé a choisi elle aussi de devenir une marque.

Comme Martha Stewart aux États-Unis. Un magazine (il en manque dans le genre au Québec c'est connu) portant simplement les 4 premières lettres de son prénom.

Un prénom à un "z" du degré d'intérêt de ma part.

Je sais, je sais je ne suis pas le public cible. Mais revendiquer fièrement devenir produit, de George Orwell à nos jours, a toujours été un leurre. 



Voir sa face quand j'achète ma motte de beurre, ça m'écoeure.
Lire bonne lecture de sa signature me fait penser aux ordures.
Et soyons honnêtes entre nous, ça fait cher le payer-cul.

Le magazine que tout le monde attendait? Sur quelle planète?
Pas la mienne.

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