vendredi 27 décembre 2013

Chaste Roi

Deux mots: Mama castrata.

Plusieurs auteurs ont écrit qu'Elvis Presley occupait ses fins de journées en compagnie de ses multiples compagnes. Ce n'est pas complètement faux. L'actrice Anne Helm a aussi dit qu'Elvis aimait vraiment le sexe et qu'il était particulièrement séduit par une tenue de nuit jaune qu'il lui avait offerte. Il l'aurait aussi fourni en barbituriques à plusieurs reprises après lui avoir fait l'amour.

Toutefois la vérité se trouve ailleurs.
"Faire l'amour" pour le sexe symbole qu'était Elvis n'était pas chose courante. Judy Spreckels et June Juanico, ses premières amoureuses, ont toutes deux déclaré qu'Elvis ne leur avait jamais fait l'amour. Elvis aurait supposément dit ouvertement, lorsque dans l'armée, qu'il ne mettrait jamais son robinet dans le corps d'une femme. Lors de son passage militaire, Elvis aurait fréquenté des prostituées et, exposé aux maladies transmises sexuellement, en aurait développé une phobie au point d'être complètement interdit à la pénétration. Il aurait alors appris à prendre son pied dans le voyeurisme.

Dans ses relations avec les femmes, il prenait plaisir à poser en Pygmalion. Il s'intéressait aux très jeunes filles et pratiquait un certain fétichisme autour des pieds. Un effet direct du complexe d'oedipe. L'actrice et future Playboy Bunny June Wilkinson a rencontré Elvis sur le plateau de tournage du film King Creole et après un souper en tête-à-tête, Elvis lui a fait visiter sa suite, l'a assise sur le lit et lui a joué de la musique pendant deux heures. Ils ont répété le scénario le lendemain. Sans jamais avoir de relations sexuelles.

Le chanteur n'allait pas toujours être gentil et délicat envers ses partenaires. Quand la fille adoptive de Joan Crawford le taquine et renverse son verre sur Presley, il la saisit par les cheveux, la traite de pute et on doit les séparer pour ne pas qu'il la brusque davantage. Peggy Lipton avait cru comprendre avec lui qu'il était tout simplement impotent puisque les contacts n'avaient été que buccaux. De plus, elle le savait accro aux barbituriques, ce qui aurait pu, effectivement, lui rendre bambou mou. Cassandra Petterson, mieux connue sous le pseudonyme d'Elvira, a raconté que sa seule nuit avec l'extrêmement religieux Elvis, ils l'avaient tous deux passée à se parler.
Cybill Sheppard a dit qu'Elvis l'avait embrassée partout sur son corps nu, mais pas dans la partie veloutée.
"Me & the guys talk, and well...we don't eat pussy" dira-t-il avec le charme d'une moto pétaradant dans vos oreilles en plein sommeil.

Ann-Margret Olsson, crinière rousse et voix rauque, feu brûlant à l'écran, incarne le paradoxe américain, mélange de sensualité et de réserve. « J’avais l’impression de trouver l’âme sœur, timide et passionnée, dira-t-elle. Nous étions célèbres, mais encore des enfants, sans maturité affective, à la recherche de l’amour inconditionnel dont nos parents nous avaient nourris… Elvis a touché quelque chose de très profond en moi. » L'actrice suédoise élevée à Chicago sera l'amour de sa vie. Mais, religieux jusqu'au fond des couilles, homme d'honneur et surtout fiancé à Priscilla Wagner (dite Beaulieu), 18 ans, Elvis laissera tomber la belle Ann-Margret du jour au lendemain. Elle restera quand même son amie toute sa vie et Elvis lui enverra de somptueux bouquets de fleurs à chaque passage à Las Vegas. Aussi prude que lui, même si elle jouait la carte du flirt à fond la caisse, elle représentait son équivalent féminin presque identique.

Elvis sera aussi le partenaire idéal pour la publicité de ses films. Il "sort" avec l'actrice de 17 ans Lori Williams le temps de trois films, pour en mousser la publicité "et parce que ça n'implique pas grand chose autre que des bisous et une certaine tendresse" ajoutera Williams.

Son entourage avait parfois comme mission d'étudier les pieds des jeunes admiratrices du King. Un garde de sécurité dira d'Elvis qu'il avait davantage besoin d'un enfant à materner que d'une partenaire sexuelle. Il avait besoin de l'adulation féminine sans la tension sexuelle.

Exactement comme dans sa relation avec sa mère.

Plusieurs de ses partenaires n'avaient que 14 ans...incluant Priscilla, recrutée à ce tendre âge. Devant témoin, ces jeunes filles ne faisait que s'asseoir sur le lit du King, en mini-jupe autant que possible,  ou se battaient à coups d'oreillers ou regardaient des photos avec Presley ou l'écoutaient, les yeux en forme de coeur, chanter à la guitare acoustique. Elvis avait une collection d'animaux empaillés fort populaire auprès des jeunes filles. Les partys pyjamas étaient fréquents chez Elvis.

Aucune chance qu'il puisse "pénétrer" une de ces mineures. Pas même Priscilla avant le mariage en 1967.
Elvis ne voulait pas de maladies vénériennes mais ne voulait pas non plus se retrouver en prison. Il appelait ses mineures, ses appâts à prison.

L'actrice Dolores Hart après avoir été l'intérêt amoureux d'Elvis dans ses second et quatrième film, est carrément devenue une soeur bénédictine.

Elvis tenait le même type de discussion avec ces jeunes filles qu'il tenait avec sa mère. Manquant de beaucoup d'assurance en compagnie des femmes, il se sentait en position de force en compagnie d'adolescentes et restait très intimidé par les femmes de son âge ou plus âgées que lui. Trop attaché de manière malsaine à sa mère, Elvis ne pouvait pas avoir d'intérêt sexuel pour des femmes matures.

Lisa Marie est née en 1968, tricotée dans la nuit de noces entre Priscilla et Elvis 9 mois plus tôt. Par la suite, certains prétendent qu'Elvis ne pouvait plus avoir de relations sexuelles avec une femme ayant eu des enfants. Priscilla dira que non, ils ont bien eu quelques relations sexuelles mais leurs relations étaient principalement préliminaires ou encore Priscilla s'engageant dans des relations avec une autre femme pendant qu'Elvis les regardait. Romance cauchemardesque pour la jeune femme qui a toutefois réalisé, suite à son divorce de 1972, que les relations suivantes de son ancien et célèbre mari étaient aussi pratiquement complètement dénuées de contacts sexuels.

Quand Priscilla quitte Elvis et le troque contre son professeur de karaté, Elvis, bien que fréquentant Ann-Margret et plusieurs autres lui aussi, ne le prend pas et son ego en devient irrémédiablement meurtri. Il ne sera jamais en mesure de voir cela autrement que sous l'angle suivant: "Je n'ai pas été assez Homme pour la garder!"

Sexe-symbole universel, il était à peu près normal que son sens de la perspective en devienne à jamais troublée.

Pratiquement tout le monde s'entend pour dire que l'amour et l'attention étouffante exercée par sa mère sur son fils unique aura joué un rôle plus ou moins catastrophique sur les relations futures du King avec les femmes, roi devenu grotesque dans les années 70.

Fascinant de constater que le sexe eût été si absent de la vie d'Elvis considérant que Presley était "un danger sexuel" du point de vue des curés, des conservateurs et des bien-pensants...


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