vendredi 13 décembre 2013

Perceptions Politiques Non Probabilistes

Je l'ai souvent dit en politique (et dans la vie) tout n'est bien souvent qu'une question de perceptions.

Le journal titrait "Pauline Marois termine l'année en lion".

Je me suis aussitôt demandé, qu'a-t-elle soudainement annoncé pour tout à coup aller chercher les 2/3 des électeurs qui l'avaient rejetée aux dernières élections.

Ben non, rien.

Il s'agissait simplement d'un sondage qui démontrait que son parti passait de 32 à 41% et qu'il aurait été majoritaire si des élections avaient eut lieues entre le 4 et le 9 décembre.

Ce sondage a été réalisé...sur internet!

BON.

Mettons quelques choses petites choses au clair. Le Québec est un province de baby-boomers. Les baby-boomers ne sont pas tous internautes. Ceux qui le sont, sont en général péquistes. Déjà les dés sont pipés. Les internautes ont souvent moins que 50 ans, et plus on rajeunit les répondants d'un sondage, plus on vote pour le PQ. Le sondage ne révèle étrangement pas la moyenne d'âge des répondants. Et entre vous et moi, personnellement quand on m'appelle pour me demander pour qui je voterai, je répond toujours en faveur de l'équipe du candidat qui m'appelle. Même si ce n'est pas vrai. Simplement pour brouiller les pistes. Comme ado, quand à 13 ans on nous offrait un sondage sur la sexualité. Que de bullshit pour faire capoter les sondeurs. (Ça marche encore de nos jours!)

Un sondage nous traîne toujours dans les suppositions, et on a questionné seulement 1000 internautes.

1000 personnes sur près de 6 millions de voteurs!

C'est donc un coup de sonde qui ne révèle pas grand chose. Le sondage lui-même l'indique, il écrit à la toute fin : Notons que compte tenu du caractère non probabiliste de l'échantillon, le calcul de la marge d'erreur ne s'applique donc pas.

En d'autres mots, on vous garroche tout ça comme ça, et on se permettra de revenir dans 6 mois pour vous dire qu'on s'était peut-être trompé. Un peu comme une prévision budgétaire de Nicolas Marceau.

Le report (prévisible)du déficit zéro et l'aveu d'erreur (again) de Nicolas Marceau ne s'est pas retourné contre le gouvernement Marois. L'effet charte aura aussi été positif au bout du compte. Même si on on s'en inquiète jusqu'en Turquie.

Donc 1000 personnes sont satisfaites de Pauline et de son équipe. Faisons des maths.
1000 personnes sur quelques 6 millions d'électeurs c'est donc 1/600 000ème de la population. Et ce ne sont pas 1000 personnes qui sont contentes (ou tanné de répondre au sondage en répondant n'importe quoi) ce sont 41% de ses 1000 personnes.
Donc rien.

Comme le résultat du PQ aux dernières élections: 32%.

Jamais avant les années 2000 on ne gagnait ses élections avec un maigre 32%, le tiers des votes. N'oublions jamais qu'en de telles circonstances, les 2/3 ne voulaient pas de vous. Cela s'explique par la multiplication des partis. La CAQ, Québec Solidaire,etc. J'entendais encore cette semaine Legault dire qu'il voudrait que les gens cessent de voter automatiquement pour l'un des deux vieux partis.

NON!

Moi je veux AU CONTRAIRE moins de parti, deux au possible, pas plus que trois.
Pour ravoir un jour un gouvernement représentatif de ma population.
Pas représentatif du tiers.
Au moins une autre fois de mon vivant. C'est pas trop demander.
Plus que 32% ou 41%.

Une équipe de hockey qui ne fait que 41% des pts de sa saison ne fait pas les séries.
À moins d'être dans une division extrêmement faible.
Le Québec ne doit pas se contenter d'être une division extrêmement faible.
Et à 30 équipes, le talent est nettement dilué d'un club à l'autre.

Il faut moins de partis politiques au Québec.

Et la nouvelle de mercredi de la Presse n'en était pas une.
C'est une tendance comme faire le train dans les mariages.
Ça va, ça vient...

...ça ne dit rien.
Sinon que les gens ont du fun. Peut-être à vos dépens.
Les lions n'affichent plus la superbe d'autrefois.

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