vendredi 24 janvier 2014

L'Ami d'Israël

Le 28 novembre 2012, une jour avant le vote en faveur (ou non) de l'ONU d'une meilleure représentation de la Palestine à l'ONU, des manifestants se tenaient devant les bureaux diplomatiques canadiens à Ramallah. Ils affichaient des pancartes citant la honte canadienne, accusaient notre pays d'être des sous-contractant d'un nouvel apartheid et plusieurs d'entre eux tenaient une pancarte montrant le visage d'Harper, fondu d'un museau de chien avec le slogan "This dog doesn't hunt". (photo)

Ceci n'a rien changé aux intentions du Canada qui a été l'un de 9* seuls pays à voter contre le statut d'État observateur non-membre de la Palestine à l'ONU. 138 autres pays dans le monde on voté pour, 41 se sont abstenus.

Le Canada a toujours été un ami d'Israël mais jamais autant que depuis que Stephen Harper est au pouvoir (2006). Aucune autre nation, États-Unis inclus, n'ont été aussi clairement pro-Israélien, mais aussi anti-Palestinien.

À l'heure où Stephen Harper est accueilli comme une rock star à Israël, un best friend forever, la question se pose: Qu'est-ce que la Canada a à y gagner?

Pour l'instant il est plus facile de mesurer les pertes. L'influence canadienne internationale a largement souffert de cet appui plus ou moins justifié/justifiable. Serais-ce les ressources infinis de pétrole Albertain qui donnerait une telle confiance aux troupes conservatrices au point de négliger volontairement les Arabes et leur or noir?
Les conservateurs justifient leur appui aux Israéliens comme leur juste part dans le soutien à la guerre contre le terrorisme. Donc, selon eux, les Palestiniens sont d'abord et avant tout des terroristes. Les conservateurs avouent sans rire que dans le conflit palestino-israélien, ils ne voient pas de gris.

Dommage, je ne me vanterais jamais d'une telle chose.

Il ne leur viendrait jamais à l'esprit qu'Israël pourrait lui-même porter le costume du terroriste. Que coloniser, envahir et déloger du Palestinien pourrait être une forme de sévère intimidation. Qu'un jour les Arabes, qui ont visé Londres, l'Espagne, les États-Unis, aujourd'hui la Russie, pour leurs positions politiques contre les Arabes pourraient maintenant choisir Ottawa, Montréal, Toronto ou Vancouver pour leurs prochains avions fous.

Quand Jerusalem a puni les Palestiniens en annonçant l'expansion des colonisations, le monde entier (États-Unis inclus) ont condamné l'idée. Le monde entier moins le Canada qui a trouvé qu'une telle idée n'était pas constructive mais qu'il ne fallait pas en faire un plat...

Quand John Baird a pris le thé avec Tzipi Livni, la ministre de la justice d'Israël dans une zone condamnée internationalement parce qu'occupée illégalement par Israël, il a du même coup commis un acte anti-diplomatique.

Mais qui a dit que les pitbulls étaient diplomates? Et les Palestiniens sont vus comme des chats. Pas de gris.

Outrée, la communauté arabe a tenté de déménager l'Organisation de l'Aviation Civile Internationale qui tient ses bureaux à Montréal au Qatar (sans succès). Le mal était fait. Le Canada n'était pas simplement un ami d'Israël, mais un ennemi de la Palestine.

Pas de gris encore.
Au nom de qui parle cet huluberlu de Calgary?

Plusieurs s'entendent pour dire que l'historique défaite du Canada pour un siège au conseil de Sécurité de l'ONU est directement liée à ses cocktails avec Israël.

Étrangement, la position officielle du Canada est de ne pas reconnaître les territoires occupés illégalement par Israël. C'est encore ce qui est inscrit sur le site internet du ministère des affaires étrangères.

Mais sur le terrain, on sympathise avec le diable.

Quels seront les impacts chez nous?
Vivement 2015, qu'ils se fassent donner la fessée qu'ils méritent ces Conservateurs.

 *Les autres étant les États-Unis, Israël, La République Tchèque, Le Panama, Les îles Marshall, Nauru, La Micronésie et Palau.

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