mercredi 9 avril 2014

La Page Blanche de l'Histoire du Québec

70 sièges pour les Libéraux. C'est une victoire écrasante et sans équivoque.

Même Roberval et Charlevoix sont passés au rouge.

25 % de l'appui des Québécois, le pire score de l'histoire du PQ, 30 petits sièges, même avec tous les sièges gagnés par la CAQ, par Québec Solidaire et par les indépendants, le PQ ne passait pas.

Autopsie d'un ratage complet.

Ce non-règne à commencé il y a 18 mois. Avec une première femme au pouvoir, un moment qui aurait dû être historique et qu'il l'a été pour les mauvaises raisons: il y a eût mort d'homme.

Disons-le franchement une fois pour toute, notre ministre de l'économie aura eu l'air du début à la fin d'un étudiant égaré au parlement.

La suite aura été si courte que jamais, JAMAIS, le PQ n'aura eût le temps de montrer de quel bois il pouvait se chauffer. Aussi parce que minoritaire. 18 mois, c'est un camp d'entrainement écourté en politique. C'est même maintenant le plus court règne de l'histoire du Québec.

Quand sera venu le temps de montrer son talent qu'aura fait le Parti Québécois? Il aura présenté un désastreux projet identitaire. Tout n'était pas con dans le projet de la charte. Suffisait d'y placer ici et là quelques amendements et personne n'aurait retenu ces rapprochements avec l'extrême droite Française. Mais voilà, on s'est vanté de s'être inspiré du "succès" (confirmé échec depuis) du "modèle français" pour la bâtir cette charte. Quand Janette, Denise et Julie sont venue en remettre sur le sujet, nous étions soudainement plus nombreux à douter des bienfaits de cette chiass...charte.

Le doute. Il reviendra trop souvent celui-là.
Et c'est le doute qui fera tout basculer.

Quand Pauline a annoncé qu'il y aurait des élections, elle se serait cachée des journalistes (je ne sais pas, j'étais alors au Mexique). Que cachait-elle? Le doute encore dans la tête de tous.

Puis, bon coup stratégique, l'annonce du candidat Pierre-Karl Péladeau qui vient étouffer à 100% le lancement de la campagne des Libéraux le même jour. Toutefois, on pouvait lancer le poodle mais on ne contrôlait pas sa gueule qui allait mordre les mollets de 56% de la population, peut-être plus (puisque j'ai voté PQ sans souhaiter de référendum). En un poing Stalinien levé et une phrase souverainiste, un nouveau doute est né.

C'est tu ça le programme?

Après ce 82 millions placé en élections hâtives, ils vont nous lancer dans le 100 millions sur un référendum? Avec le ministre de l'économie poids mouche au front, le doute est revenu.

Un doute soudé.
Et le doute c'est le contraire de la stabilité.
Le Québec voulait de la stabilité.
Les FEMEN sont ensuite revenues se montrer les boules devant Philippe Couillard. Je serais curieux de connaître le pourcentage négatif/positif dans l'esprit de gens suite à leurs interventions humiliantes. Les gens sympathisent avec elles? Moi j'ai tout de suite compris que ça avait créé l'effet contraire de la sympathie et que c'en était alors fini du PQ parce que c'est Couillard qui paraissait sympathique dans la scène.

Tel un ado en perpétuelle quête d'identité (ce que la majorité votante du Québec n'est plus) la panique s'est emparée de l'équipe de la première ministre et elle a promis une caricaturale baisse d'impôts. Comme dans les BD quand on veut dépeindre le perdant d'une élection.

Les Québécois n'avaient plus envie de se faire définir qui ils sont. ILS LE SAVENT.

Et de toute évidence, on a souhaité de la stabilité. François a très bien fait, particulièrement bien dans son programme, même que son parti s'inscrit peu à peu comme le successeur en plein essor du PQ. Phillipe, avec son tempérament paisible, sa barbe de père noël, ses colères flegmatiques et ses yeux bleus rassurant à réconforté monsieur, madame, et on a ramené l'équipe des filous sur le trône. Une équipe qui n'a pris qu'un an et demi à faire semblant d'expier ses pêchés du passé.

Si, si vous le verrez dans les semaines qui s'en viennent quand la Commission Charbonneau mettra à jour les tricheurs du parti Libéral...et ceux des Péquistes. Si les premiers n'étonneront personne et surtout ne changeront rien puisque le prochain rodéo libéral durera maintenant jusqu'en 2017 sans interruption, l'étalage des escrocs du PQ pourraient bien les couler pour toujours.

Si la Commission Charbonneau dure bien entendu, car les Libéraux pourraient maintenant choisir d'arrêter tout ça.

Et pour Québec Solidaire, la victoire d'un troisième siège au parlement et la conservation des deux autres est une petite brique sur la grande maison que veulent se construire ces jolis rêveurs.

Des rêves auxquels maintenant on croit davantage que ceux de Janette, Julie ou Djemila.

Vous aurez entendu une seule ligne sur l'éducation ou la culture dans cette campagne?

Moi non plus.

Ce qui me confirme que le train ne va nulle part.
Encore.

Et qu'un jour, peut-être un jour, on votera enfin pour quelqu'un qui promet quelque chose et non le contraire.

Les 18 derniers mois auront été un gros rien d'incertitudes.
Maintenant les gens ont opté pour la stabilité.
Le confort...
L'indifférence...
La tricheurs stables.

Une chose est toujours claire, et on ne le dira jamais assez,
notre mode de scrutin est toujours nul à chier.

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