vendredi 22 août 2014

L'État Islamique

Le 13 octobre 2006, une alliance de plusieurs mouvements de la guérilla irakienne ( née de la faiblesse de Saddam Hussein, caché, et à deux mois et demi de sa fin ultime) islamiste et nationaliste sous l'égide d'Al-Qaïda appelée le conseil consultatif des Moudjahides en Irak proclame l'État Islamique en Irak.

Son autorité est revendiquée sur Bagdad, Anbar, Diyala, Kirkouk, Salah ad-Din, Nivive et certaines parties de Babil.

L'Irak, du moins la conception que l'on s'en faisait ailleurs dans le monde, n'existe déjà plus.

Le mouvement prend de l'expansion en Syrie et en avril 2013 on a gagné de nombreux territoires. 16 provinces anciennement syriennes ainsi que 7 provinces d'Irak forment ce pays qui se redessine.

Couleur sang.

On torture tout ceux qui ne se convertissent pas à l'Islam. Le soutien à l'État Islamique est grouillant dans le sud de la Turquie, présent au Liban, a des partisans en Jordanie, à Gaza, dans le Sinaï, en Indonésie, en Arabie Saoudite et même en Europe. On sait depuis cette semaine que l'Angleterre n'était pas immunisé contre ce cancer social.

Les ambitions de l'État Islamiste se métamorphosent et plus il gagne en confiance, moins il se sent le besoin de loger sous le parapluie d'Al-Qaïda.

Le 29 juin dernier, l''État Islamique proclame le califat d'"Ibrahim" (Abou Bakr al-Baghadi), une menace directe du leadership d'al-Qaïda. Dans un communiqué, l'État Islamique ordonne à Al-Qaïda de se soumettre et demandent la même chose des armées islamistes. L'État Islamique déclare aussi qu'Abou Bakr al-Baghadi est le chef de tous les musulmans du monde entier.  Rien de moins. Bravade rebuffée par ce monde entier, incluant Al-Qaïda, la très large majorité des islamistes de la planète et l'Indonésie, pays ayant la plus grande concentration de musulmans sur le globe.

Prônant un régime axé sur la charia, l'État Islamique rejette violemment la démocratie, la laïcité et le nationalisme considérées comme des "ordures de l'occident". Avec de tels interdits, les États-Unis et l'Iran deviennent les ennemis naturels. L'État Islamique se montre particulièrement hostile aux Chiites.

L'État Islamique, dans sa charte des droits civils, exige que l'on exécute, crucifix ou ampute un bras ou une jambe à un/des opposants ou encore qu'on le/les force à l'exil. L'alcool, le tabac et les drogues sont interdites. Mais sur le terrain, les braves irakiens ont tous une bouteille d'alcool cachée quelque part.
Toute manifestation jugée contraire à l'Islam est interdite. L'État Islamique promet la destruction de toutes ls statues édifiées avant l'avènement de l'Islam. Les femmes n'ont le droit de sortir de chez elle que portant le Niqab et exclusivement accompagnée d'un membre de leur famille.

Comme dans la MAFIA, on exige que les chrétiens paie une Djizîa (environ 250$) par mois. Ceux qui refusent ou de payer ou de se convertir à l'Islam ont trois choix ne peuvent qu'être soumis au glaive écrit-on.
C'est-a-dire que si ils ne veulent ni payer de leur foi, ni payer de leur poche, ils devront payer de leur vie.

Au Nord de l'Irak des Chrétiens, des Turkmènes, des Shabaks et des Yézidis sont victimes d'exactions de la part de l'État Islamique.

Les déclaration du calife et la reconnaissance de l'État Islamique est unanimement rejetée à travers le monde. Ils ont encore moins d'appuis qu'en avaient les Nazis. Les rebelles syriens du front islamique déclarent les propos nuls et non avenants, légalement et logiquement. Al-Qaïda au Magrheb Islamique rejette catégoriquement toute association et reconnaissance de ce mouvement. Le président de l'union Internationale des savants musulmans ,aussi membre des frères musulmans ainsi que du conseil de membre européen pour la recherche et la fatwa,  a déclaré que l'État Islamique viole la charia elle-même puisque que la calife doit être élu par TOUTE la nation musulmane entière et non auto-proclamé comme ce fût le cas. Le prédicateur Islamiste Abou Qatada déclare aussi que l'État Islamique n'est pas le bienvenue et ne fait aucun sens puisque qu'il n'est pas reconnu par les djihadistes dans les autres parties musulmanes du monde.

Seul le Boko Haram ménage la chèvre et le chou dans ses délires en baisant les pieds du calife autant que ceux d'Al-Qaïda.

Le jour du barbare assassinat du journaliste des États-Unis, James Foley, l'Arabie Saoudite a clamé que les idées d'extrémisme, de radicalisme, d'intimidation et de terrorisme des djihadistes de l'État Islamique en font l'ennemi #1 de l'islam.

Il ne saurait dire plus vrai.

Au moment d'écrire ceci, la traque internationale afin de retrouver le courageux assassin voilé sur la vidéo de la mort de James Foley est en cours.

C'est contre 145 millions de dollars que ces désaxés voulaient échanger la vie de James Foley.
C'est contre des milliards d'êtres humains que l'État Islamique se ligue maintenant.

Peut-être que le journaliste Steven Sotloff, otage aussi, des États-Unis, et aux mains de ces ânes (photo ici à gauche), est tout aussi décapité que Foley au moment de lire ceci.

Car les animaux en folie ne se freinent pas facilement.

L'État Islamique est à une voiture, la fiente qui tombe du ciel.

Lave-auto, svp.
 Et vite.


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