dimanche 27 décembre 2015

Le Beurre, L'Argent du Beurre, Le Sourire et Les Yeux de la Crémière

David Cameron, Premier Ministre de l'Angleterre, avait promis, si il gagnait majoritairement ses élections de 2015, qu'il tiendrait, d'ici 2017. un référendum sur l'inclusion, ou son contraire, de l'Angleterre dans l'Union Européenne.

2016 arrive, Cameron place ses pions pour ce référendum que l'on devine pour l'an prochain.

Le 17 décembre dernier, il a plaidé pour la xième fois devant les membres influents de l'Union Européenne:
1) qu'il aimerait bien que l'Angleterre soit considérée comme un des membres influents de l'UE.
2) Il voudrait une participation minimale de son pays au financement des institutions.
3) que l'Angleterre ne soit jamais obligé de fournir des prestations d'assurance sociale aux nouveaux arrivants dans les 4 premières années d'asile, incluant les non-réfugiés, comme les voyageurs intra-communautaires, comme un français, disons, qui irait vivre avec sa famille habitant Londres et qui serait sans emploi.
4) Il voudrait que le principe de libre circulation en Europe s'arrête aux limites de son pays.
5) Il aimerait néanmoins que Londres ait son mot à dire sur les politiques de l'Euro, une monnaie commune qui ne l'est pas pour l'Angleterre qui ne veut pas de cet Euro.

(...)

Ça sonne un peu comme une mauvaise blague.

Comme le gars qui veut un paquet de pouvoirs sans les responsabilités.

L'UE est légitimement très froide sur deux points,
1) La retenue des prestations d'assurance emploi (les Français surtout)
2) Le droit de regard du Royaume-Uni sur une monnaie qui n'est même pas la leur.

Le référendum prévu ne fera pas choisir entre le oui ou le non, mais plutôt, et dans le but d'être plus clair, il présentera, peu importe la question, les choix

a) IN the European Union
b) OUT of the Eurpean Union.

Peu importe la question ou le résultat, les coups de sonde disent que 50% des britanniques ne veulent pas être de l'Union Européenne. Cameron pour sa part, voudrait bien que son peuple choisissent de faire partie de l'Union Européenne.

Quand l'UE s'est réunie pour discuter de la situation de la Grèce dans l'UE, le Royaume-Uni n'était pas invité à la table des discussions. Cameron s'en est trouvé frustré. Il voudrait jouer avec les grands.

Mais ses demandes sont celles d'un enfant.

Qui voudrait laisser entrer quelqu'un dans son jeu, sans l'impliquer complètement ?
Quel commerçant voudrait donner au client le beurre, l'argent du beurre, le sourire et les yeux de sa crémière?...

Crémière qui serait aussi sa fiancée, disons.

Cameron veut tenter de tester les limites d'un statut particulier pour le Royaume-Uni, statut qu'ils ont en quelque sorte déjà, puisque qu'il sont membres de l'Euro sans en avoir l'obligation de l'unité monétaire.

L'Angleterre veut le minimum du minimum avec le droit de regard sur les décisions les plus importantes de l'UE.

Présenté comme ça, on se dit il n'y a aucune chance que l'UE n'accepte quoi que ce soit des concessions exigées. Toutefois, à Berlin entre autre, on est pétrifié de l'effet sur la réputation de l'UE si l'Angleterre y claque la porte.

La valeur de l'Union Européenne s'en trouvera-t-elle lésée?
Certains Allemands sont prêts à faire le grand écart.

Même si personne n'est flexible.

Déchirements non seulement possible, mais fort probables...

2016 sera déterminante pour le Royaume-Uni et leur position (ou non position) dans l'UE.

Plongera, plongera pas l'Angleterre?



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