samedi 5 mars 2016

Allison Brie Larson

Si Février fût pénible, Mars commence en petites merveilles bien dosées.

Avons passés les 6 derniers dodos dans notre condo du Nord. Corps dans le spa, tête dans les flocons.
Bonheur total. Bonheur hivernal.

Dès le premier soir, verre de rouge sud-africain en bouche, je savourais quelque minutes de la soirée des Oscars. Je n'écoute plus cette soirée pour les résultats. Je l'écoute pour la publicité que me fait cette soirée pour certains films. En l'espace d'à peine 20 minutes, j'avais noté dans mon téléphone 15 films qui me tentaient maintenant que j'en avais vu quelques extraits bien sentis.

Dans une liste de "films à voir" qui ne contenait que trois titres (Black Mass, Steve Jobs, et Le Fils de Saul) J'ai rajouté, avec une nouvelle excitation:

-The Hundred Foot Journey mettant en vedette la toujours sublime Helen Mirren, tiré du livre de l'auteur Canado-Étatsunien Richard C.Morais qui parle de concurrence dans la restauration, mais surtout de culture française et indienne mises en confrontation.

Celui-là, les Oscars n'ont rien à y voir, mais la charmante jeune femme en face de moi dans le spa nordique en jasait et ça me paraissait suffisamment épicé.

-Mustang, une sorte de calque d'un film que j'ai adorrrrrrrré, The Virgin Suicides, mais qui se transporte cette fois en Turquie où 5 jeunes filles, des soeurs entre elles, sont beaucoup trop heureuses en compagnie de garçons ce qui fait vibrer la corde conservatrice qui viendra les ligoter aux traditions archaïques, en passant par la séquestration et le mariage précipité et forcé.

-The Revenant, passage presqu'obligé car il semble relevé de l'exploit technique et physique, mais mes attentes sont basses. J'aime les bonnes histoires. Et l'histoire me semble assez linéaire. J'aime toutefois beaucoup le réalisateur Inarritu dont les films ne me déçoivent jamais et son directeur photo, Emmanuel Lubezki. Le premier est devenu seulement le troisième réalisateur en 88 ans, après Mankiewicz et John Ford, à rafler la statuette du meilleur réalisateur deux ans de suite. et le second est devenu le premier directeur photo à rafler la statuette du meilleur directeur photo trois ans de suite, soit pour Gravity il y a deux ans, Birdman, l'an dernier et The Revenant cette année. Leo et Hardy semblent aussi en splendide forme dans ce film tourné dans un enfer glacial.

-The Big Short. Voilà un film dans la business de ma douce chérie. Brad Pitt ne me déçoit jamais non plus, Il adapte, en producteur doué, l'inadaptable avec brio. Il avait été magique avec Moneyball, il ne s'était pas trompé l'an dernier avec 12 Years a Slave,  et semble être tout aussi fameux avec cette histoires de scandale des subprimes, d'abord annoncé par quelques financiers ayant du flair, avant de devenir panacée. Et tout ça, en comédie sur fond de crise financière. Rien de sexy me direz-vous? Intelligence en tout cas. Le casting est extraordinaire avec Bale, Pitt, Gosling, Carell et l'Oscar du meilleur scénario adapté, scénariser/écrire qui est aussi ma dalle.

-Bridge of Spies. Je ne suis pas un grand fan de Tom Hanks. Encore moins de Spielberg. En revanche, les frères Coen sont parmi mes humains préférés sur cette terre. Ici, ils signent un scénario d'échange de prisonniers en pleine guerre froide. Ça me plait.

-Mad Max Fury Road. J'avoue avoir, en tout premier lieu, craché sur le film après avoir vu une bande annonce ratée, où il ne semblait y avoir aucun scénario et de nombreux prétextes à faire de la poudre aux yeux. Toutefois, les images montrées aux Oscars dimanche dernier m'ont suffisamment séduits, pour y mettre un oeil technique sur la chose. J'ai tant aimé les trois premiers volets, ce quatrième opus ma paraissait violer la trilogie originale. Ça me semble même un commentaire sérieux sur la féminocratie. Je suis maintenant curieux.

-Spotlight. Film de l'année? non, L'Académie voulait se faire une autre année All The President's Men. 40 ans plus tard. Il est toutefois toujours fort intéressant de voir la hargne journalistique quand elle réussit à déterrer l'horreur et à faire tomber des gens sacrés. Spotlight se devait d'être fait, ne serais-ce que pour rendre justice à tous les survivants d'agressions sexuelles. Et pour honorer ces grands journalistes qui ont ébruiter le silence des soutanes. Oscars du Meilleur Scénario Original? autre erreur. Un scénario original basé sur des personnages et des évènements qui se sont déroulés pour vrai, ça manque légèrement de cohérence. Original means créé de toute pièces bande de gnochons.

-Trumbo. Parce que ça me tente depuis longtemps.

-The Danish Girl. L'histoire du tout premier transgenre, une histoire nettement 2015/2016, mais qui s'est déroulée au Danemark, quand la peintre portraitiste Gerda Wegener (incarnée par une remarquable Alicia Vikander) demande, dans les années 20, à son mari de poser en femme, afin qu'elle puisse en faire le portrait. Son mari, (Einar Wegener, peintre de paysage, bientôt transgenre) y prend goût et change complètement de sexe. Une première alors. Vikander joue un rôle extraordinaire, riche, complexe et ce n'est pas pour rien que la précieuses statuette du second rôle féminin lui est tombée dans les mains. Eddie Redmayne, dans la peau d'Einar, avait gagné l'Oscar du meilleur acteur l'an dernier (pour The Theory of Everything). Cet acteur est incroyable dans la fragilité.

-Carol. Paticia Highsmith. Cate Blanchett, Rooney Mara, New York, Todd Haynes. Oui.

-45 Years. Prémisse formidable. Dans la semaine des préparations pour fêter le 45 anniversaire de mariage dans un couple (les grands Tom Courtenay & Charlotte Rampling) l'homme du couple apprend qu'une ancienne flamme est décédée, et l'impact de cette mort remontera jusqu'à gangréner la soirée de fête.

-Sicario. La belle Émilie Blunt. L'excellent Benicio Del Toro. Denis Villeneuve derrière la cam. Ça me tente.

-Ex Machina. L'homme et la machine et les dérivés potentiels des machines sur les hommeries. Ça me tente beaucoup. Encore plus depuis que j'ai découvert qu'Alicia Vikander (encore elle) y tient un rôle important, celui de la machine.

-Room. Une histoire d'horreur et des performances d'une intensité incroyable. Brie Larson, ne pouvait pas repartir sans la statuette de la meilleure actrice. D'ailleurs, quand elle a gagné son trophée, je me suis mis à bouillir par en dedans. À vociférer par le nez.

J'étais complètement écoeuré de voir le visage de l'actrice, belle, mais méconnaissable depuis son rôle dans Mad Men. Je n'arrivais ni à lui reconnaître un oeil, ni une joue, ni la bouche, ni...elle était 100% plastique, modifiée. je trouvais dégoûtant que si jeune, si belle, on pouvait déjà se changer la face à 100%. C'était la victoire de Renée Zelwegger sur le monde naturel.

Le monde du cinéma est un monde peut-être artificiel, mais ce sont encore des hommes et des femmes qui y travaillent et se modifier le visage comme le font certains relève pour mon cerveau et mes yeux du cannibalisme.

Puis...j'ai réalisé que Brie Larson n'était pas tellement plastifiée...

Peut-être même pas du tout.

Et que finalement Brie Larson n'était PAS Allison Brie. 

Avouez que l'erreur était facile à faire...

Surtout dans un hot tub, après plusieurs verres...

Près d'un printemps qui ressemble enfin à l'hiver.

Avec tout ce qu'il fallait pour me plaire.






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