vendredi 4 mars 2016

Phil Collins en Caisse de 12

Phil Collins a 65 ans depuis le 30 janvier dernier.

Il est officiellement un aîné.

Mais on peux dire sans trop se tromper qu'il a toujours eu ce côté average Joe, assez anti star, presque touriste dans l'univers du star system du monde de la musique. Ce qui est un peu injuste. Il a tout de même été un membre important d'un des plus grands band de musique progressive au monde et reste un rare artiste à avoir vendu 100 millions en solo, tout comme en groupe.

Fan de Ringo Starr, Roger Powell et Buddy Rich, Phil a eu son premier kit de batterie au tendre âge de 5 ans. Il y a 60 ans.

Ado, il joue dans A Hard Day's Night, il joue...enfin, il est figurant dans la foule, à écouter les Beatles. Sa mère est agente de placement pour comédiens. Ça l'inspirera dans le futur aussi quand il fera le comédien.

Jeune adulte, il enregistre dans le band Flaming Youth, sur un album inspiré du passage de l'homme sur la lune. Mais le manque de succès, (malgré les belles critiques) font que le band se dissout. Phil joue de sa batterie avec George Harrison alors.

Il a 19 ans quand John Mayhew quitte son poste de batteur pour Genesis. Collins répond à une audition et la passe chez les parents de Peter Gabriel. Il est fait nouveau batteur et sera des 4 albums suivants surtout aux percussions et à la batterie, mais à la voix aussi, en soutien vocal, mais comme chanteur principal à quelques occasions aussi. Quand Peter Gabriel quitte Genesis à son tour en 1974, Collins en devient le chanteur principal, tout en en restant le batteur. Pour les 9 albums suivants de Genesis, Collins tiendra ce rôle entre 1976 et 1997.

En décembre 1978, Phil a une femme et deux jeunes enfants** et son mariage est menacé. Il choisit d'habiter Vancouver en leur compagnie et de faire une pause dans sa carrière de musicien pour sauver sa famille, Sans Succès. Il compose, dans l'ombre de son divorce, son premier album solo. Qui sera un immense succès international.

Collins fera 8 albums solos entre 1981 et 2010.

C'est l'annonce de la réédition de ces 8 albums solos qui m'a donné envie de vous parler de mononc' Phil. Je voulais vous trouver les 20 meilleurs moments musicaux pour moi de Phil Collins.

Puis, j'ai dû descendre à 12, puisque je n'ai pas trouvé 20 morceaux de Collins en solo que j'ai sincèrement continuer à apprécier avec le temps.

Puis, j'ai ouvertement triché cinq fois en incluant dans mes 12 morceaux, du Genesis de 1983 et 1986. Années au coeur des meilleurs moments de Phil Collins dans mon oreille.

D'ailleurs l'intégrale des 12 morceaux que je vous proposerai ont été pondus entre 1979 et 1987. Les meilleures années Collins pop à mon avis.

J'ai aussi découvert en cours d'écriture que j'aime mon Phil, sensible et doux. Et exclusivement créateur entre mes 7 et 15 ans.

Par ordre décroissant de préférence:

Take Me Home.
En juillet 1985, Phil Collins lance le 4ème et dernier single de son album multi-millionaire No Jacket's Required accompagné du vidéo le plus touriste du show bizz au monde. On a donc éronnément, mais guidé par un très mauvais clip, pensé que Phil nous parlait de ses multiples périples dans le monde, et qu'il s'ennuyait de son chez lui. Pas du tout. Phil nous parle des asiles ("Cause I've been a prisoner all my life...") qui gardent tous les gens moyennement différents, parfois à tort. comme dans One Flew Over the Cukoo's Nest. Sting et Peter Gabriel sont dans les choeurs de cette chanson, bien meilleure que ce clip avec ses accords de batterie rappelant beaucoup son plus gros hit solo qui viendra plus tard dans ce décompte. La belle et moi on se chante le refrain quand on part sans l'autre en voiture, pour de longues distances en appliquant une variation au titre: "Text text me hoooooooooooooooome...."

In Too Deep.
4ème et avant dernier single tiré de l'album Invisible Touch de Genesis qui capitalisait sur l'immense popularité de Collins, cette fois aux côtés de ses amis Tony Banks (au piano et claviers) et Mike Rutherford, à la guitare acoustique. Simple, sobre, tendre et positivement amoureux le Phil là dessus.

One More Night.
Premier single lancé de son troisième album solo en Novembre 1984, la chanson et le clip son extrêmement minimalistes. et la chanson deviendra son deuxième #1 aux États-Unis. Jazzy et soul à la fois. Plein de beurre fondant. Soft que je vous disais, mon Phil.

Home by The Sea
Bon. Fini les guimauves. On parle maintenant d'un peu plus hard, plus prog, plus hanté puisqu'on y parle d'un cambrioleur qui investigue un maison (près de la mer) pour y être surpris pas un fantôme. Genesis, en 1983, fait peu à peu le pont entre la pop et le prog. Ce morceau, scindé en deux, couvre à la fois le monde pop et le monde prog. J'aime beaucoup les variations à partir de 2:14 et à partir de 4:21 aussi.

I Don't Care Anymore.
Troisième single tiré de son second album solo, Hello, I Must Be Going, en février 1983. la batterie lourde, tribale et pratiquement sans cymbales, évoque la colère sourde d'un échec amoureux. celui qu'était le mariage de Phil à cette époque. Le clavier minimaliste donne une touche de frayeur à al performance vocale rageuse du Phil.

Throwing It All Away.
Second single de Genesis tiré de l'album Invisible Touch en août 1986, la chanson débute avec une très jolie ritournelle de Mike Rutherford qui en est d'ailleurs le principal compositeur. Très "adulte contemporain" ce que je dois être à l'occasion malgré mes airs de rébellion car j'aime beaucoup cette chanson.

Easy Lover.
Je fûs aussi, l'est encore probablement*, un amoureux de la bonne pop. Phillip Bailey est un ancien membre de la formation Earth, Wind & Fire. Il a aussi été comédien pour Kubrick en 1987. En 1984, il lance son second album en solo et a besoin d'un peu d'aide pour vendre son produit. Nathan East, Bailey et Collins écrivent à trois paires de mains ce morceau à l'accrocheur riff de guitare et à l'excellente batterie. La chanson n'atteindra pas le #1 tout simplement parce qu'une impérissable de Foreigner trône au sommet trop longtemps. Le clip est une autre horreur de tourisme de la business, mais si on écoute simplement la chanson, (ailleurs qu'avec les sons du clip ) on peut y trouver, musicalement son compte.  

Separate Lives.
Retour du Phil Collins Schmootzee (moelleux). Ici en compagnie de la charmante Marilyn Martin duquel j'avais un autre morceau en 45 tours. Cette chanson a été lancée en novembre 1985 afin de mousser le film White Nights mettant en vedette Gregory Hines, le danseur russe Mikhail Baryshnikov, Isabella Rossellini et la toujours formidable Helen Mirren.

Les 4 derniers morceaux sont de l'ordre de la magie ensorcelante.

Mama.
Formidable morceau de Genesis de 1983. On ouvre l'album avec cette batterie industrielle. on poursuit avec un clavier hanté de Tony Banks. Collins rit comme un sorcier. À tort, on a souvent pensé qu'il s'agissait d'un foetus chantant à sa mère, la suppliant de ne pas avorter. Faux. Il s'agit du récit d'un ado, obsédé par une prostituée, en plein complexe d'Oedipe. Collins, est une rare fois sale. Sinistre. Sombre. Intense. Il avoue s'être inspiré du rire sur un rap de Grandmaster Flash pour celui qu'il affecte sur sa chanson.

Tonight, Tonight, Tonight.
Voilà un morceau qui plaît ÉNORMÉMENT. C'est sombre. Mystérieux. Inattendu dans sa direction musicale. Intense. Doux aussi. Interminable et c'est très bien ainsi. C'est le 5ème et dernier single tiré de l'album Invisible Touch de Genesis. Banks est formidable tout le morceau mais particulièrement autour de la quatrième minute. À 4:24, je fonds tout simplement. Et la batterie est sensationnellement sci-fi. J'adoooooooooooooooore.

In The Air Tonight.
Sentant le divorce inévitable, Phil compose ce morceau à fleur de peau. Avec une batterie minimaliste au début, comme une nouvelle qu'on apprend doucement. puis, mitraillant les roulements, (vers 3:41) comme on encaisserait un énorme choc. Composée en 1979, dans les cendres de son mariage, ce sera le premier single de son premier album solo, Face Value, en janvier 1981. Le succès sera immense. Amour macabre plein de cicatrices. Écho de douleur intense. La basse de John Giblin est aussi hantée. Fameux.

Against All Odds.
Lancée en février 1984 afin de faire la promotion du film du même nom, Phil retravaille une chanson non retenue de son premier album solo et en fait son premier # 1 aux États-Unis. Je suis probablement fleur bleue, mais j'ai beaucoup aimé une très jolie Nadine dans le sous-sol du 902 Chemin St-Louis à Sillery à l'été 1987 là-dessus. La batterie autour de 1:35 me donne encore des frissons. Le "Turn around and see me cry" me fait encore réagir. Je chante parfaitement le "There's so much I need to say to you, so many reason why..." parce que ça colle à cette splendide Nadine de 1987...

Nostalgie quand tu nous tiens...

Phil, réédite ses 8 albums solos.
Seulement 4 des 12 dont je vous parle ici s'y trouveront.
(Take Me Home, One More Night, I Don't Care Anymore et In The Air Tonight)


*Sinon comment expliquer mon intrérêt récent pour DNCE, Taylor Swift, J.Young   et Selena Gomez?   
**Dont une devenue célèbre depuis 2012.





Aucun commentaire: