samedi 16 avril 2016

Nessie

Il était courant, à l'époque médiévale de parler de monstre marins, lorsque l'on racontait des histoires de pêcheurs ou de capitaines.

Des contes de ce genre sont déjà présents au 6ème et au 7ème siècle dans la rivière Ness en Écosse.

Mais dans le lac lui-même, c'est vers 1871-1872, que le docteur D.MacKenzie croit voir à quelques reprises ce qui semble être soit une branche d'arbre, soit la coque d'une bateau retournée contre l'eau et dont le mât principal toucherait le fond. Il n'en fait pas de cas, car il voit ses choses aussi vite qu'elles ne disparaissent.

Toutefois, en 1933, George Spicer et sa femme aperçoivent de la route, en voiture. une forme d'animal extraordinaire d'à peu près 25 pieds, avec un gros corps de 4 pieds et un cou épais, ondulé et long d'à peu près 12 pieds. La chose se trouve à quelques 20 mètres de la route.

Au mois d'août de la même année, un motocycliste, Arthur Grant prétend avoir été presque frappé sur la route par une large créature vers 1 h du matin. Il prétend avoir vu une petite tête au bout d'un long cou, dans la lumière du clair de lune. Une fois que la créature a aperçu Grant, un étudiant vétérinaire, elle serait retournée dans le Loch Ness. Grant prétend qu'il s'agissait du croisement d'une otarie et d'un plesiosaur. Ces proches croient qu'il s'agirait plutôt d'une explication comique qui expliquerait un accident qu'il aurait fait en état d'ébriété.

Mais les deux incidents font assez de bruit pour alerter le docteur MacKenzie qui fait part aux autorités de ce qu'il croit avoir vu à l'occasion. Comme il est très vieux, On le prend pour gâteux.

En Novembre 1933, Hugh Gray marche le long du lac quand il aperçoit une bête sortir de l'eau, il s'empresse de prendre plusieurs photos, mais dans l'énervement une seule, fonctionne. Elle est brouillée et peu claire. On croit que ça pourrait être un simple chien Retriever dans le lac afin d'en ramener un bâton dont on aurait brouillé l'image.

C'est la photo du gynécologiste de Londres Robert Kenneth Wilson qui fera le tour du monde et éveillera l'attention sur ce qui ressemble au profil d'un cou et d'une tête.

Avec le temps, on dira qu'il s'agit d'un morceau de bois à la dérive, d'une oie, d'un éléphant ou d'un oiseau. Mais pour l'époque, on y croit.

4 ans plus tard, le chef de police William Fraser écrit que le monstre existe bel et bien. Et que les autorités travaillent une sorte de fusil-harpon depuis 4 ans pour le capturer, mort ou vif.

En mai 1943, C.B.Farrell, un membre de l'organisation civile de la défense, prétend avoir été à proximité d'une bête aux grand yeux, d'entre 20 et 30 pieds de long et muni d'un cou de 4 à 5 pieds.

On tente de signaler la présence de ce que l'on appelle "Nessie" avec des navigations munies de sonar.  Les premiers résultats concluants arrivent en 1954, quand le sonar signale une présence qui suit le bateau à 479 pieds de profondeur sur quelques 2600 pieds. Le contact se perd ensuite, puis le sonar le ramène brièvement un peu plus tard. On tentera sans arrêt de faire contact avec des sonar au court des années à venir, sans succès. jamais.

Des analyses photographiques plus poussées de la photo de Wilson sont faites 60 ans après la prise et on dit qu'il s'agirait probablement d'un canular. Mais on cherche et "trouve" encore.

Dès 1975, on confirme qu'il s'agirait assurément d'un canular. Mais peu d'attention est accordé à cette nouvelle, On veut trop y croire.

On dit en 1994 que la chose sur l'eau ne serait pas plus longue que 60 ou 90 centimètres, les vagues autour étant trop calmes pour que ce soit énorme.

Christian Spurling aurait un jour envoyé à un journal des photos d'empreintes qui auraient prouvées la présence d'une étrange bête autour du lac, mais le journal s'était moqué de lui. Pour se venger, il aurait construit un sous-marin en forme de prétendu Nessie et aurait fait de Wilson son complice pour, à son tour. ridiculiser le journal.

Mais si on parle de canulars photos, qui sont probablement effectivement des canulars, on ne calcule pas les nombreux témoins visuels au travers des temps qui auraient bel et bien vu quelque chose.

En 1960, l'ingénieur Tim Dinsdale croit filmer le monstre. On dira qu'il s'agit plutôt d'un bateau.

En 1977, Anthony "doc" Shields prend la photo la plus claire de ce qui ressemble à une trompe ou à une tête de monstre marin. Toutefois, Shields est magicien de profession, donc illusionniste, et la théorie du canular perpétuel prend du poids.

30 ans plus tard, un biologiste amateur, Gordon Holmes, croit avoir saisi la chose aussi sur vidéo.

La région profite largement de cette curiosité touristique qui mystifie le monde entier.

En 2011, un sonar confirme la présence d'une large créature marine suivant le bateau de Marcus Atkinson, On confirmera plus tard qu'il s'agirait d'un large Zooplancton , emmêlé dans une algue.

La même année, en novembre George Edwards prend une nouvelle photo de la bête. Cela fait 26 ans que non seulement il la chercher, mais aussi qu'il organise des tours sur le lac pour en parler. Toutefois, Steve Feltham met le canular à jour quand il confirme qu'il s'agit d'un morceau de plexiglass, confectionné pour un documentaire sur lequel Edwards et lui venaient de travailler, et qui traitait justement de Nessie.

En 2014, Apple s'amuse de la chose en offrant un clin d'oeil à Nessie sur une image de Google Earth.

On avait depuis peu, découvert une forme gisant au fond du lac à 180 mètres de profondeur. Un sous-marin robotisé est allé prendre des photos de la chose. On a bien confirmé qu'il s'agissait de la forme d'une bête dragonesque couchée sur un de ses flancs.

Vous constaterai aussi que dans la Tamise en Angleterre, on a aussi aperçu de drôles de mouvements dans les eaux cette semaine.

Il s'agissait en fait de la bête maquette fabriquée et utilisée par l'équipe du tournage du film The Private Life of Sherlock Holmes en 1970, film de Billy Wilder, qui avait alors coulée après utilisation.

Et qu'on s'est très certainement amusé à ne pas vraiment tenter d'aller chercher...

Les théories les plus farfelues continuent de pleuvoir sur la supposée bête, comme celle qui voudrait qu'elle se cache dans une portion des profondeurs innateignable et non découverte encore.

Personne n'a encore compris qu'il s'agit de mes confrères et de mon vaisseau spatial.

'faut bien loger nos supérieurs quelque part !




   

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