vendredi 3 juin 2016

L'Homoérotisme de Vladimir Poutine

J'ai travaillé au coin de Berri et de la rue Ste-Catherine. C'est tout à fait aux portes du village gay.

J'y travaillais dans un magasin de musique, littérature et cinéma centenaire. Au sous-sol, puis au-dessus de la caisse populaire qui s'y trouvait derrière. Hétérosexuels, nous étions passablement minoritaires. Gars comme filles, étions parfois courtisé subtilement par le même sexe. Des flirts pour tâter les eaux. Comme je savais très bien à quelle enseigne je logeais, ça m'a toujours fait rire. Je trouvais confortable cette idée que l'on me trouve de son goût, mais que je sois tout à fait inatteignable. Sexuellement j'entends. Entre hétéros, on avait le réflexe naturel de bien souvent se tenir ensemble. Gars comme filles. Comme je suis imberbe des jambes, j'étais une cible facile l'été, en bermudas. Je m'en amusais et ai beaucoup appris de ces gens.

Un de mes collègues m'expliquait qu'avant de s'avouer lui-même homosexuel, il avait passé par une période d'extrême virilité. Manteau de cuir, barbe longue, look tough. Il s'était même acheté une moto. Machissimo au maximum. Comme si comme dernier moment de résistance morale et physique, son corps lui avait ordonné de jouer toute les dernières cartes du mâle ultime. Sans succès. Il réagissait dans le déni. Il ne pouvait aller contre nature et ses désirs le guidaient vers les hommes.

Le Président Russe, Vladimir Poutine, du point de vue Américain, a un côté caricatural extraordinairement risible. Sa manière de nier l'implication Russe dans le conflit avec l'Ukraine et la Crimée est aussi non crédible qu'une Geneviève Jeanson niant sa prise d'EPO ou un Gilles Vaillancourt niant sa corruption.

Si vous tapiez Putin, dans le moteur de recherche Google Images, il y a tout juste trois ans, vous tombiez immanquablement sur une session de photo mettant en vedette le Président russe en bedaine en train de chasser. de pêcher, de flatter un cheval, de monter un cheval, de marcher près de la rivière regardant l'arc-en-ciel au loin...c'est connu, tout hétérosexuel fait tout ça généralement...en bedaine...

Visiblement cette journée de photos avait une visée virile qui a fait rigoler bien des gens à en juger par le nombre de photomontage qui sont nées de cette session photo.

Plus sérieusement, Vladimir Poutine a travaillé par le passé pour les services secrets, fortement reconnu pour être extrêmement "gay-friendly". Le mariage de Poutine n'a jamais paru vrai non plus. Très très rarement, sinon jamais, n'a-t-on vu Vladimir avec sa femme avant leur divorce en 2014. Et encore. Plusieurs ne le savaient pas marié. On le voit aussi très proche de son ministre Dmitry Medvedev. Dans une démonstration d'arts martiaux, sport fameusement tactile, il montre à nouveau une facette relativement comique de sa personne. Si quelqu'un le plaquait au sol, se méritait-il le goulag?

Poutine a en quelque sorte été poussé vers le pouvoir plus qu'il n'a souhaité y trôner. Oh! maintenant qu'il y est, il ne bougerait plus de là, mais il a fallu lui forcer la main pour qu'il accepte la présidence. Il a toujours préféré la présence d'animaux à celle des hommes, et ce poste allait le forcer à côtoyer des centaines et des centaines d'hommes. Et de partout dans le monde.

En Russie, Poutine refuse de donner son avis sur l'idée que l'on devient gay ou que l'on est né gay et le découvre et l'accepte avec le temps. Il répond tout de même en quelque sorte en disant que parler de l'homosexualité et de relations sexuelles hors normes donnait un mauvais exemple aux enfants.

La loi russe sous Poutine déclare que la propagande homosexuelle est interdite. Mais que les homosexuels ont le droit d'exister et ne sont pas criminels pour autant. Tant qu'ils restent secrets*.

Don't ask, don't tell

Une politique qui devrait être appliquée à TOUTE les religions du monde.

Le grand fan d'Elton John qu'est Vladimir Poutine ne peut pas faire autrement que de soutenir sa famille la communauté LGBT.

La communauté internationale ne lui pardonnerait pas.

Ses amis non plus.

Sa sexualité ne regarde que lui.

Homo ou hétéro, on s'en sacre pas mal.

Mais l'homoérotisme criant des photos de lui sur le net font penser qu'il est de la famille de mon collègue de travail, coin Berri-Ste-Catherine.

Autrement, c'est fou ce que son numéro de monsieur macho, c'est zéro vu d'ici.

J'ai l'impression que cette résistance, feutrée d'une certaine tolérance, face aux homosexuels de la part de Poutine plait à mes anciens collègues.

Je devine Vlad populaire dans le village.


*Comme lui?

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