mardi 25 octobre 2016

Mal Tomber

Mais alors vraiment vraiment tomber,

En Suède, l'été dernier.

Puis en France.

Idéalement partout ailleurs dans le monde, pour celui-là.

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Suède.

Il fait une journée d'été comme on les rêve. Chaud, ensoleillé, brûlant d'un astre que l'on devine plus souvent absent dans ce pays nordique. Mikaela profite d'une journée de congé pour aller se faire bronzer dans un parc. Elle est accompagnée d'amies. et c'est un bel après-midi relax qui se dessine, bikinis du mois d'août, sur corps pleins d'atouts.

Mikaela est si bien, étendue de tout son long, avachi sous l'étoile jaune qui brûle, qu'elle s'endort presque. Elle perd, le temps de quelques instants, contact avec la réalité.

Ce n'est qu'en entendant une certaine animation autour d'elle qu'elle se ranime, vive, comme son métier l'y oblige, lorsque de l'irrégulier se produit.

Sans même y penser, elle comprend que l'homme qui court, téléphone cellulaire en main, court avec le sien, qu'elle avait placé à ses côtés, le temps de relaxer, et qui n'y est plus. Elle ne se rappelle plus avoir regardé si son téléphone s'y trouvait encore, elle a juste compris qu'on lui volait. Toute en réflexe, elle bondit sur ses pieds, fonce sur le voleur en fuite et le prend au corps comme un joueur de football l'aurait fait. Plaqué au sol. elle lui tord le bras dans le dos, lui plaçant le genou derrière le cou afin de le réduire à la totale impuissance. Comme ses entraînements personnels le lui avait appris. Une amie la rejoint et l'aide à garder le malotru au sol. On le gardera comme ça longtemps. Le temps de faire venir la police.

Miakela retrouve son téléphone. Et une certaine gloire virale.

Il s'agissait d'une policière en civil. Fortement entrainée pour ce type d'intervention.

Mauvaise proie, dude.

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Ivan bosse à son ordinateur. Il est toujours à son ordinateur. On l'appelle soudainement et avec urgence on lui fait comprendre que son ordinateur est infecté d'un puissant virus dévastateur. Ivn écoute les recommandations.

On lui demande de faire quelques manoeuvres cliniques afin de rendre l'opréation frauduleuse plus crédible. Puis, on en vient au plat principal. Il faudrait qu'Ivan lui envoie les chiffres qui compose sa carte de crédit, l'expiration, les trois chiffres derrière et tout. Ivan propose la transparence ultime. Je prend ma carte en photo, et je vous envoie ça moi-même. Impossible de se tromper.

On accepte.

Ivan envoie non pas une photo, pas même un maliciel, c'est-à-dire une logiciel plein de mal qui foutrait le bordel dans votre ordi, il envoie un lien qui mène à un "rançoniciel". C'est-à-dire que lorsque l'on clique dessus, le rançoniciel prend le contrôle absolu de l'ordinateur d'autrui et pour en reprendre le contrôle, il faut maintenant débourser un montant. À Ivan. Si il veut bien prêtez oreille à la cause que vous voulez plaider. Ce qui est aussi impossible d'arriver.

En France, ce jour-là, le fraudeur fût fraudé.

Ivan est un ancien hacker, recyclé dans la programmation.

Un hacker hackant un hacker, vainquant le mal par le mal.

Un mal qui est franchement mal tomber lui aussi.

Mauvaise victime, mal réversible.

Tel est pris qui croyait prendre disait Jean dans Le Rat & l'Huître.

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