mercredi 20 décembre 2017

Les Portes Tournantes de La Maison Blanche

Les arrivées et les départs à la Maison Blanche en un an auront été constants.

Micheal Flynn est en cours, plaidant coupable. Steve Bannon, Reice Priebus, Anthonny Scaramucci ont été promptement expulsés des lieux (mais à portée de main). Sean Spicer a été torturé à défendre des menteries et à voguer sur des faussetés. Il a quitté le bateau qui prenait l'eau et travaille sur un livre racontant son humiliation. Omarosa Manigault, l'ancienne explosive participante du show télé de Trump, The Apprentice, a aussi été discrètement virée, discrètement parce que le dossier de Trump et ses rapports avec les gens noirs est déjà assez lourd.

Le site politico rapportait la semaine dernière qu'un nombre grandissant d'employés de la Maison Blanche refaisait une beauté à leur CV, multipliait les diners avec des chasseurs de têtes ou des futurs employeurs et comptaient les jours avant les vacances de Noël. Il y aura exode en janvier a rapporté un de ceux-là sous le couvert de l'anonymat.

C'est déjà confirmé que Dina Powell, conseillère à la sécurité nationale quittera tôt en 2018. Paul Winfree, le directeur du conseil de politique intérieure et des politiques de budget retournera aussi à son ancien poste à la Heritage Foundation à partir de maintenant. Son dernier jour à la Maison-Blanche aurait été vendredi dernier. Gary Cohn, directeur du conseil économique national a aussi annoncé qu'il quitterait ses fonctions quand la réforme fiscale républicaine sera acceptée, ce qui est fait depuis le weekend. On sait que Rex Tillerson tente aussi de sortir de la toile d'araignée.

Le niveau de circulation de personnel dépasse toute statistiques. Même si tout le monde reste en place d'ici le 20 janvier, le taux de roulement frôlera les 33%. La première année de Barack Obama atteignait le 9%, celle de Bill Clinton, 11% et la première de Ronald Reagan, considérée élevée, 17%. Et la train fonce tant que rien n'indique qu'on n'en sautera pas en plein mouvement encore souvent. Toutes les présidences mentionnées (pas les Bush) ont vu le roulement doubler après la seconde année.

Le roulement de personnel n'est pas une mauvaise affaire d'emblée, mais quand un membre sénior quitte, il quitte avec ses connaissances, ses relations, ses liens politiques et ce que Trump chéri le plus, ses liens d'affaires. Les membres du congrès, les sénateurs, les représentants d'État, les groupes d'intérêt, recommencent leurs relations chaque fois. Tout est soudainement ralenti et souvent affaibli. Toute la campagne présidentielle, Trump a craché (soupir!) qu'il dirigerait la Maison-Blanche comme une entreprise, Mais bien peu de PDG n'accepterait de (sur)vivre avec un tel taux de roulement. La stabilité de l'endroit s'en trouverait fortement débalancée.

Remplacer des gens expérimentés par des gens qui ont de bons réseaux de contacts, les bonnes qualifications, la bonne attitude, et la bonne chimie avec le président est un défi important pour tout président de la Maison-Blanche. Avec l'actuel président, ça peut être une montagne. L'acceptation de sa réforme fiscale avantageant le 1% des plus riches aux États-Unis sera son premier accomplissement (en un an!) de ce clown président.  Mais voilà. C'est aussi un crime moral. La cuisante défaite en Alabama et l'épée de Damoclès sur le poids Russe dans les résultats de la dernière élection ne donnent pas envie à quiconque de sauter dans le train. Probablement du maudit bon monde. Républicain.

Le problème reste que Trump a besoin de bon monde comme n'importe quel autre président. Il est entré à la Maison-Blanche sans aucune expérience en politique, et un an plus tard, il semble plus ignorant que jamais et non intéressé d'en connaître davantage. Fier crétin. Toujours prêt à redéfinir l'incohérence sociale. Parfait livreur de fausses informations, de balivernes, de mensonges et élément de distraction majeur dans les grands enjeux mondiaux.

Guidant ses employés...vers la sortie.

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